Le projet de loi de révision de la loi bioéthique comporte des sources d’inquiétude, a estimé le cardinal André Vingt-trois lors de son discours d’ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France, qui se tient à Lourdes jusqu’au 9 novembre.
Alors que la discussion parlementaire doit s’ouvrir en début d’année prochaine, le président de la Conférence des évêques se félicite que « l’intérêt de l’enfant soit d’abord pris en considération » dans le texte proposé par le gouvernement. « De même, la prise en considération des cellules souches adultes et de celles provenant du sang de cordon ombilical peut être prometteuse. Nous ne pouvons que nous réjouir du travail des scientifiques qui cherchent avec patience et ténacité de nouvelles thérapies. Car tous, nous voulons que les malades soient guéris », rappelle Mgr André Vingt-trois.
Restent les points d’inquiétude, le premier de la liste étant le respect de l’embryon. Pour le cardinal, le régime d’interdiction de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, dérogatoire, est « très fragilisé » par le renoncement à sa visée explicitement thérapeutique. « Notre combat pour le respect de l’embryon humain ne relève pas d’une sorte d’attachement magique, mais d’une réflexion argumentée sur les risques que court l’humanité quand elle cède sur la défense du plus vulnérable », indique-t-il.
Concernant le débat sur l’accès à la connaissance des origines pour les enfants nés par procréation médicalement assistée avec tiers donneurs, il met en lumière « l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés par cette pratique ». Selon le dignitaire, la contradiction entre le désir de connaître ses origines et les exigences de l’anonymat du don n’est pas seulement « formelle et juridique ». « Elle résulte d’une erreur objective : la manipulation délibérée de la filiation, qui n’est ni dans l’intérêt de l’enfant ni dans celui de la société. »
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