Alors que se prépare l'ouverture des États généraux de la bioéthique le 18 janvier prochain, un sondage Ifop mené en partenariat avec le Forum Européen de Bioéthique et le journal La Croix révèle que les Français sont favorables à 64 % à la gestation pour autrui (GPA) (46 % ont répondu « oui, pour des raisons médicales seulement », et 18 % ont répondu « Oui, dans tous les cas »). L'adhésion à l'aide médicale à la procréation (AMP) est également de plus en plus large. Si la part des Français favorables à son autorisation pour les femmes célibataires n'a que peu changé depuis 1990 (passant de 53 à 57 %) celle des Français favorables à son utilisation pour les couples de femmes homosexuelles est lui passé de 24 à 60 % sur cette même période.
« La vieille matrice structurante de la société qui était très clairement d'inspiration chrétienne et catholique est en train de s'effriter à vitesse grand V », estime Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Ifop. Cette constatation semble confirmée par la bonne opinion des Français envers l'euthanasie et le suicide assisté. À la question « pensez-vous qu'il faille légaliser le suicide assisté et/ou l'euthanasie ? », 47 % des personnes interrogées ont répondu « oui, il faut légaliser l'euthanasie », 24 % ont répondu « oui, il faut légaliser l'euthanasie et le suicide assisté », 18 % ont répondu (GPA), tandis que seulement 11 % estiment qu'il ne faut pas changer la législation actuelle. Enfin, 80 % des Français estiment qu'il faut autoriser la modification génétique des embryons humains pour guérir les maladies les plus graves avant la naissance.
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