La cour d'appel de Reims a confirmé la décision rendue le 10 mars attribuant la tutelle de Vincent Lambert, plongé dans un état végétatif depuis 2008, à son épouse Rachel. L'Union départementale des associations familiales de la Marne (UDAF) a été désignée comme subrogé-tuteur.
La cour d'appel va ainsi à l'encontre des réquisitions de l'avocate générale qui, dans une audience à huis clos le 9 juin, avait remis en cause la position du juge des tutelles rémois en recommandant une double tutelle, confiée à une personne physique et une personne morale qui statueraient ensemble.
Les avocats des parents avaient interprété ces réquisitions comme une victoire, estimant que Rachel était « disqualifiée » pour exercer la tutelle. L'un de leurs avocats, Me Jean Paillot, s'est dit « très surpris », de cette décision « ahurissante » et a immédiatement annoncé à l'AFP qu'il allait se pourvoir en cassation. « C'est un revers grave, a-t-il ajouté, car on voit des juges qui s'attachent à trouver une solution qui sera uniquement l'immobilisme. » Les parents de Vincent Lambert souhaitent le transfert de leur fils vers un autre établissement que le CHU de Reims.
Rachel, de son côté, ainsi que François Lambert, le neveu de Vincent, s'opposent à cette perspective, et plaident pour un arrêt des soins, contrairement aux parents, des catholiques traditionalistes partisans d'un maintien en vie.
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