Les taxis sont en colère. Dans leur collimateur : l’article 44 de la dernière loi de financement de la sécurité sociale. Celui-ci prévoit la possibilité pour les établissements de santé de procéder à des appels d’offres pour le transport des patients ne nécessitant pas la mise à disposition d’un VSL (véhicule sanitaire léger). « Sur les 57 000 taxis français, les 30 000 qui travaillent en zones rurales ou semi-rurales pourraient disparaître si cette mesure était mise en application », calcule Gérard Gabet, président de la Fédération française des taxis de province. L’ensemble des syndicats de taxis appelle donc ce jeudi à des manifestations dans toute la France pour obtenir la modification du texte, ou tout au moins, la non-parution de son décret d’application. Ils font valoir que cette mise en concurrence ne favoriserait que les grands groupes au détriment des indépendants, accentuant ainsi la désertification des services à la population en zones rurales. Selon eux, dans ces zones, l’activité de transports de malades peut représenter jusqu’à 90 % du chiffre d’affaires des taxis.
En 2010, le poste des transports sanitaires a représenté 3,5 milliards d’euros (2,1 % de l’ensemble des dépenses de l’assurance-maladie), avec 65 millions de trajets effectués et plus de cinq millions de bénéficiaires.
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