LE MINISTRE chargé de l’Industrie, Christian Estrosi, a nommé mardi dernier Jean-Luc Bélingard, ancien patron du laboratoire Ipsen, vice-président du Comité stratégique sur la santé. La mise en place de ce comité intervient en aval des états-Généraux de l’Industrie qui se sont tenus à Paris en juillet dernier. Parmi les grands axes de réflexion de ces états-Généraux, il avait notamment été décidé stimuler l’innovation, de soutenir le « fabriqué en France », et d’accroître les parts de marché hexagonales à l’export.
En officialisant à Becy la nomination de Jean-Luc Bélingard à la tête de ce comité stratégique, le ministre de l’Industrie lui a également confié sa feuille de route. Le comité stratégique devra notamment se pencher sur le développement du secteur des dispositifs médicaux, et travailler à la simplification de la fiscalité sur les médicaments.
Christian Estrosi, qui a rappelé avoir récemment lancé un plan en faveur du développement des dispositifs médicaux, souhaite que ce nouveau comité mette notamment en place « un pôle d’excellence mondial » afin de coordonner l’action de pôles de compétitivité du secteur. Pour la fiscalité du médicament qu’il souhaite voir simplifier, le ministre a regretté que les industriels du secteur soient actuellement contraints de « manœuvrer dans un dédale de taxes illisibles ». Jean-Luc Bélingard aura la responsabilité de proposer des règles pour une fiscalité « plus claire et plus simple, plus sûre et plus prévisible ». Le ministre de l’Industrie a enfin annoncé son soutien au dépôt par le député Yves Bur d’une proposition de loi visant à instaurer la liberté des prix pour les médicaments fabriqués en France mais destinés à l’exportation.
Pour Jean-Luc Bélingard, qui a rappelé qu’« aucune des 25 premières entreprises mondiales en dispositifs de santé » n’était à capitaux français, le comité stratégique devra « mener pour l’avenir une politique industrielle volontariste et ambitieuse ». Dans cet esprit, il a déjà mis en place un comité de pilotage comprenant « des grands noms » des industries pharmaceutiques, des dispositifs médicaux, du diagnostic et des logiciels. Avec une ambition affichée : « Faire de la France un pôle de recherche et de production de biens de santé. »
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