Le parquet a classé sans suite les plaintes de familles de personnes âgées décédées après avoir pris l’anticoagulant de nouvelle génération (NACO) Pradaxa. Me Philippe Courtois, avocat des plaignants a indiqué que ses clients allaient déposer une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, pour obtenir la désignation de juges d’instruction malgré ce classement par le parquet de Paris.
Les plaignants étaient des proches de quatre personnes âgées de 78 à 84 ans décédées fin 2012 et début 2013. Outre le laboratoire Boehringer-Ingelheim, ils visaient également l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex Afssaps) à qui ils reprochent d’avoir méconnu les principes de précaution et de prévention sur le risque hémorragique que provoquerait ce médicament.
Déposées en octobre 2013, ces plaintes intervenaient après une mise en garde de l’ANSM sur cette nouvelle classe d’anticoagulants apparus en 2008, prescrits dans un premier temps pour prévenir les risques de thromboses (caillots de sang), notamment après une opération de la hanche ou du genou. Depuis 2012, ils sont également utilisés pour prévenir le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez des personnes souffrant de fibrillation auriculaire. Dans sa mise en garde, l’ANSM rappelait que les NACO présentaient des risques hémorragiques et invitait les médecins à respecter strictement les indications, notamment chez le sujet âgé, pour limiter ces risques.
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