À la fin de l’année 2001, la France n’a qu’une question en tête : qui remportera l’élection présidentielle ? Les généralistes, eux, ont une autre priorité : la revalorisation de leurs honoraires. Ils tentent de faire pression sur les candidats avec un mot d’ordre simple : le C à 20 euros.
Grèves des gardes de nuit, de week-end, tous les moyens sont bons. « On y est allé crescendo, avec les opérations "week-end sans toubib", puis "pont sans toubibs" », explique le Dr Michel Chassang, qui était alors président de l’UNOF. Point d’orgue de la mobilisation : une grande manifestation en mars à Paris, pour laquelle les organisateurs revendiquent 40 000 participants.
Des promesses électorales
Face aux médecins, les candidats promettent monts et merveilles... pour après les élections. « Les deux équipes nous disaient : "Si je suis élu vous l’aurez" », sourit aujourd’hui le Dr Pierre Costes, qui présidait alors aux destinées de MG France.
Mais au-delà de la revendication tarifaire, ce sont leurs conditions de travail que les médecins dénoncent. C’est d’ailleurs uniquement sur les aspects d’organisation des gardes qu’ils obtiennent satisfaction dans un premier temps. « Grâce à cet accord, la vie des médecins n’est aujourd’hui plus la même », revendique Pierre Costes.
Mais le problème, c’est qu’avant les élections, le gouvernement refuse toute majoration substantielle du C. MG France signe, mais du côté de la base, la déception est forte. « J’ai été vilipendé à l’époque », regrette Pierre Costes.
Les généralistes ont tout de même eu gain de cause, et le C à 20 euros est entré en vigueur... en juillet 2002.
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