Un an après sa nomination, l’examen de passage est plutôt réussi pour Agnès Buzyn. Les médecins libéraux de notre sondage Exafield lui accordent en effet la moyenne. Certes, seule une petite majorité lui donne pour l’instant quitus. Mais ce n’est pas si mal, s’agissant d’une corporation exigeante, d’ordinaire si critique envers les pouvoirs publics. Au sein de la profession, il ne se trouve pratiquement personne pour regretter les années Touraine, ce qui en soi n’est guère une surprise… Mais surtout, alors que le grand public connaît encore mal la ministre de la Santé – si l’on en croit de récentes enquêtes –, les médecins semblent avoir adoubé l’hématologue comme l’une des leurs : clairement, ils apprécient d’avoir une consœur avenue de Ségur, comme promis pendant la campagne par Emmanuel Macron.
Qui aime bien châtie bien ? Peut-être. Car aux yeux de ses pairs, la ministre doit encore faire ses preuves dans les mois à venir. Dans le corps médical, on n’est toujours pas persuadé que la santé est une priorité au plus haut niveau de l’État, en dépit des interventions sur ce registre du président et de son premier ministre. Et s’ils applaudissent à l’obligation de vaccination, concernant des dossiers sensibles comme le tiers payant généralisé, la situation des déserts médicaux, l’équation hospitalière ou le panier de soins, les médecins – et en particulier les généralistes – demeurent en attente. Et c’est logique : voilà des chantiers qui les concernent, plus ou moins directement, et qui n’ont toujours pas trouvé de solutions définitives. Au total, si Agnès Buzyn s’en sort bien pour le moment auprès des blouses blanches, pour elle le plus dur reste sans doute à faire.
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