Brigitte Dormont, pour sa critique de la médecine de ville
La médecine de ville « pas assez organisée », le salariat des généralistes « une bonne chose pour le court terme », les assistants médicaux « une excellente idée » pour améliorer la « productivité » des médecins libéraux… Invitée des 8es Rencontres sur le système de santé (novembre 2018), l’économiste de la santé Brigitte Dormont pose une nouvelle fois un diagnostic sévère sur la médecine de proximité. Les libéraux y voient surtout de nouvelles attaques contre leur mode d’exercice.
Pr Jean Sibilia, pour ses déclarations sur les carabins
« Si les étudiants en médecine et les jeunes médecins avaient plus de valeurs citoyennes et républicaines et rendaient ce que l'hôpital leur a apporté, on se poserait la question de la répartition des médecins autrement. » Cette petite phrase lâchée en septembre par le président de la conférence des doyens des facultés de médecine a provoqué un tollé chez les carabins et les internes. Même l’Ordre des médecins s’en est ému. Ces propos sont d’autant plus mal passés que le Pr Jean Sibilia s’était déjà illustré par des déclarations ambiguës sur le mal-être des jeunes, l’ISNI l’accusant même de « déni de réalité » face aux suicides des étudiants. Le médecin s’en est depuis expliqué lors d’un Live chat organisé par « le Quotidien ».
Dr Bertrand de Rochambeau, pour ses propos sur l'IVG
« Ce n'est pas un homicide de faire une IVG »… « Si, madame », répond le Dr de Rochambeau. Interrogé le 11 septembre dans l’émission de TMC, « Quotidien », le médecin, président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF), a déclenché une polémique nationale en tenant ces propos, interprétés comme une remise en cause du droit à l’IVG.
Guillaume Peltier, pour sa prise de position sur l'installation régulée
« Je souhaite qu'à l'issue de l'école de médecine, chaque jeune médecin soit contraint de s'installer pendant deux ou trois ans dans un territoire dit sous-doté. Je dis bien contraindre. » (France Inter, 14 janvier 2018). Le député du Loir-et-Cher, vice-président du groupe Les Républicains, est prêt à employer la méthode forte pour réguler l’installation des médecins. L’ex-membre du Front national assume sans souci sa prise de position, ajoutant même que « la droite n'a jamais voulu s'attaquer à cette question par peur de la pression corporatiste de l'Ordre des médecins ».
Edouard Philippe, qui assimile les arrêts de travail aux jours de congé
Les arrêts de travail ? « C'est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire. » Ce rapprochement syntaxique entre arrêt maladie et jour de congé, énoncé par le Premier ministre dans une interview accordée au « Journal du dimanche » fin août, a fait bondir l’UFML-S. Edouard Philippe y dénonçait l’augmentation du coût des arrêts de travail. Le syndicat du Dr Jérôme Marty y a vu une remise en cause de la liberté de prescription des médecins qui « n’ont pas à respecter de quotas » mais à « déterminer à chaque instant la nécessité médicale d'une telle prescription ».
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