• Des effectifs en hausse
Les dépassements d’honoraires concernent en grande majorité les spécialistes. Leur effectif en secteur II a rapidement augmenté, passant de 30 % en 1985 à 42 % en 1990. On observe depuis une stabilisation (41 % en 2011) qui pourrait repartir à la hausse, puisque, pour faire face au coût grandissant de la pratique, les jeunes spécialistes sont de plus en plus en quête de souplesse tarifaire. En 2 010 et 2011, six spécialistes sur dix ont fait le choix de s’installer en secteur II.
Dans le détail, la chirurgie est la spécialité dont le nombre de praticiens en secteur II a augmenté de façon la plus évidente. En 1985, un chirurgien sur deux (55 %) a la possibilité de pratiquer des dépassements. En 2011, ils sont près de 9 sur dix (86 %). Le nombre d’anesthésistes en secteur II a été multiplié par trois en 25 ans : de 12 % en 1985 à 37 % en 2011. ORL, gynécologues et ophtalmologues suivent la même tendance. En revanche, seulement 6 % des médecins généralistes exerçaient en secteur II en 2011.
• Le poids des dépassements
Toutes spécialités confondues, les dépassements ont coûté 2,4 milliards d’euros aux patients et à leurs complémentaires santé en 2011, dont 2,1 milliards à la demande de médecins spécialistes.
De 23 % du tarif opposable en 1985, le montant des dépassements d’honoraires est passé à 55 % en 2011 chez les spécialistes. Chez les généralistes, les compléments d’honoraires représentaient 35 % du tarif Sécu en 1985, 43 % en 2011. Les médecins de secteur II réalisent en moyenne 33 % de leur activité sans aucun dépassement, mais cette proportion est très hétérogène selon la spécialité, de 80,7 % pour les néphrologues à 7,2 % pour les gynécologues. Ces derniers sont les spécialistes qui, au fil des années, ont pris le plus de liberté. En 1985, les gynécologues exerçant en secteur II facturent des dépassements d’un montant supérieur à 27 % au tarif opposable, alors qu’en 2011, ce taux a atteint… 77 %, soit 50 points de plus. Le taux de dépassement des pédiatres est passé de 23 % en 1985 à 65 % en 2011.
• Des disparités régionales
Aux disparités entre spécialités s’ajoutent celles entre régions. À Paris ou dans les Hauts-de-Seine, les dépassements atteignent 150 % du tarif Sécu mais dans une vingtaine de départements plus ruraux, le dépassement moyen ne dépasse pas 25 % du tarif opposable. Il sera de 110 % dans le Rhône, de 90 % en Alsace et de 80 % dans les Alpes-Maritimes. Pour les chirurgiens libéraux, le secteur II concerne moins de 50 % des praticiens dans un quart des départements, mais plus de 90 % dans une dizaine d’autres : la région parisienne, les Alpes-Maritimes, le Rhône, l’Isère et la Gironde.
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