Le Syndicat national des médecins du sport santé (SNMS-Santé), qui représente les quelque 8 000 médecins du sport, énumère plusieurs propositions afin de relancer la prescription jugée « insuffisante » de l'activité physique et sportive (ou activité physique adaptée).
Le syndicat réclame en premier lieu « la simplification » du dispositif de prescription des activités physiques sportives et thérapeutiques. Depuis mars 2017, les médecins traitants peuvent prescrire une activité physique adaptée aux patients souffrant d'une ALD, en fonction de leur pathologie, de leurs capacités physiques et du risque médical (lire aussi page 10).
Las, « le texte liste des pages et des pages de tableaux avec des limitations, des bilans et prises en charge spécifiques, qui ne concernent que quelques pour cent des malades chroniques », se désole le Dr Bruno Burel, secrétaire général du syndicat, qui appelle de ses vœux des choses « simples et basiques ». Selon lui, dans environ 95 % des cas, cette prescription peut être fait par le médecin traitant sans limitations particulières.
Autre requête syndicale : la création d'une cotation spécifique valorisée pour la prescription d'activité physique. « Cette consultation activité physique serait ouverte à tous les médecins et permettrait de suivre plus facilement le taux de prescriptions », souligne le leader syndical pour qui cet acte long devrait être rémunéré 50 euros.
Prime au sport
Dans le même registre incitatif, il plaide pour qu'une rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) soit attribuée aux médecins prescripteurs d’activité physique et sportive adaptée afin de valoriser les « bonnes pratiques ». « La prescription d'activité physique a beaucoup d'avantages comme la réduction de l'hypertension, du diabète et elle permet des économies à la Sécu, il serait donc normal de mettre en place une petite prime », plaide le Dr Burel.
Le SNMS-Santé souhaite également être consulté sur la mise en place des quelque 500 « maisons sport santé », promises par Emmanuel Macron pendant sa campagne et prévues par la ministre des Sports, Laura Flessel, dans sa feuille de route. « Nous rappelons notre attachement à la prise en charge de proximité des patients depuis les médecins traitants prescripteurs jusqu’aux clubs sportifs », souligne le syndicat.
Pour améliorer la mise à l’activité physique pour les patients en ALD séjournant à l’hôpital ou en centre de soins, grâce à l’intervention d'encadrants sportifs (kinés, éducateurs sportifs…), le syndicat milite pour la création de comités de liaison activité physique (CLAP). Ces organismes permettraient de mieux coordonner les activités de l’ensemble des acteurs sport santé – hospitaliers ou non.
Enfin, le SNMS-Santé réitère sa demande d’une étude épidémiologique des résultats sur la morbi-mortalité sportive et la pleine association des médecins du sport aux études épidémiologiques sur les risques sportifs. De la même façon qu'il existe des systèmes de pharmacovigilance, « nous voulons créer un "sport vigilance" pour déclarer des accidents de sport liés à des déficiences de matériels ou d’organisation », complète le syndicat.
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