« DES NOUVEAUTÉS et… la rougeole », c’est le titre de l’éditorial que signe le Pr Daniel Floret dans le « BEH ». En effet, la publication du calendrier vaccinal dès lundi (au lieu du mardi) correspond au lancement de la Semaine européenne de la vaccination, dont le thème cette année, pour la France, est la rougeole. « L’année 2008 a été marquée en France par une très forte résurgence de la rougeole. Alors que cette maladie semblait avoir disparu (une quarantaine de cas déclarés en 2006 et 2007), près de 600 cas ont été notifiés en 2008, ce qui, compte tenu du non-respect de l’obligation à déclarer, laisse à penser que plusieurs milliers de cas sont survenus », souligne le Pr Floret. Des flambées épidémiques ont été observées dans des écoles et des camps de vacances, avant de diffuser dans les familles puis dans la communauté, tandis que des cas de rougeole nosocomiale ont pu être observés. Le président du Comité technique des vaccinations rappelle par ailleurs que la rougeole « n’est plus une maladie du jeune enfant : un tiers des cas déclarés est âgé de plus de 15 ans » et qu’elle est « considérée à tort comme bénigne ». La Semaine de la vaccination est l’occasion d’insister sur la nécessité d’améliorer la couverture vaccinale des nourrissons à l’âge de 2 ans. « L’urgence est de réduire le réservoir des réceptifs par le rattrapage des sujets non vaccinés, conformément aux recommandations du calendrier vaccinal et du Plan national d’élimination. »
Nombre d’injections en baisse.
Les nouveautés du nouveau calendrier vaccinal ne concernent pas la rougeole. Il a été élaboré avec la « volonté d’améliorer l’acceptabilité de la vaccination » et un souci de simplification qui se traduit en particulier par une réduction du nombre d’injections. Première des nouveautés : sa présentation change afin de le rendre plus lisible. Les vaccins sont présentés par ordre alphabétique et les différents aspects qui faisaient auparavant l’objet de chapitres séparés, sont regroupés pour chaque vaccin (recommandations générales, recommandations particulières et en milieu professionnel). Les recommandations aux voyageurs ne sont plus intégrées au calendrier mais feront l’objet d’un numéro spécial du « BEH ». Les tableaux synoptiques ont également le mérite de la clarté : tableau des recommandations pour les enfants et les adolescents, tableau des recommandations pour les adultes (en dehors des vaccinations liées au risque professionnel, calendrier de rattrapage pour les enfants à partir de un an, les adolescents et les adultes jamais vaccinés, vaccination des adultes en milieu professionnel.
Les nouvelles recommandations concernent :
. L’hépatite A : la vaccination est étendue aux enfants, à partir de 1 an, nés de familles dont l’un des membres au moins est originaire d’un pays de haute endémicité et qui sont susceptibles d’y séjourner. Cette mesure vise à pallier la mauvaise application des recommandations de vaccination pour les enfants voyageurs. L’hépatite A reste endémique en France, une situation « entretenue par l’importation de virus en provenance des pays de haute incidence », relève le Pr Floret. La vaccination autour des cas en milieu familial et dans les communautés vivant dans des conditions d’hygiène précaire est recommandée afin de limiter la dissémination du virus.
. L’hépatite B : la couverture vaccinale reste « préoccupante » et les recommandations cherchent à relancer la vaccination. « Après le remboursement du vaccin hexavalent, deux nouvelles mesures devraient y contribuer : le prolongement jusqu’à 15 ans révolus de l’âge du rattrapage et la possibilité d’utiliser dans ce contexte un schéma vaccinal simplifié à deux doses espacées de 6 mois », commente le spécialiste.
. Les infections invasives à pneumocoques : le schéma de vaccination a été simplifié par la suppression d’une dose en primo-vaccination. Pour le vaccin conjugué heptavalent, le schéma classique de vaccination (3 doses) a été remplacé par un schéma comportant 2 injections réalisées à 2 et 4 mois suivies d’un rappel à 12 mois chez les enfants de moins de 2 ans.
. Les infections invasives à papillomavirus (HPV) : une recommandation particulière concerne les jeunes filles devant bénéficier d’une greffe. La vaccination contre le HPV peut leur être proposée avant l’âge de 14 ans.
« Even Elephants Do It », une pièce en l’honneur de Cécile Winter, médecin engagée contre le Sida
« Deep Learning Amnésie Profonde », une pièce qui interroge sur le lien entre Alzheimer et nouvelles technologies
Dr Chloë Ballesté, université de Barcelone : « Dans les hôpitaux espagnols, le don et la greffe sont prioritaires »
Don d’organes : comment faire reculer l’opposition ?