La directrice de la nouvelle agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC), Michèle Lenoir-Salfati, a présenté ce mercredi sa feuille de route pour améliorer la gouvernance et la qualité de l'offre de DPC pour les trois prochaines années. L'objectif est, avec ce dispositif revisité, de « recentrer le DPC », devenu une obligation triennale avec la loi de santé, « sur le cœur de métier des professionnels de santé ».
L'ANDPC, constituée sous la forme d'un groupement d'intérêt public (GIP) entre l'État et l'assurance-maladie, remplace l'OGDPC. Elle assure le pilotage du DPC et son financement.
Nouvelle gouvernance
Les nouvelles instances (Haut conseil du DPC, comité d'éthique, commissions scientifiques indépendantes, conseil de gestion...) devraient être installées rapidement, pour que les premiers travaux commencent dès la mi-septembre, a précisé la patronne de l'ANDPC.
« Une place importante sera accordée aux collèges professionnels, qui permettront de rassembler tous les modes d'exercice d'une profession », a indiqué la directrice de l'Agence, qui parle désormais de « démarche qualité individuelle ».
« La gouvernance du DPC peut sembler compliquée mais la France est le seul pays en Europe qui embarque toutes les professions de santé dans un tel dispositif soit 24 professions et 2 millions de personnes », rappelle Michèle Lenoir-Salfati.
Tous les organismes réévalués d'ici à un an
La nouvelle réglementation impose que les organismes se réenregistrent dès la mi-août, après publication d'un décret spécifique. Ils auront ensuite trois mois pour constituer leurs actions et programmes. Durant les neuf mois suivants, les organismes seront ensuite évalués, puis resteront enregistrés ou non au sein de l'ANDPC.
L'objectif est que tous les organismes sur le marché aient suivi cette procédure, a expliqué Michèle Lenoir-Salafati, mettant en avant une plus grande qualité de l'offre de DPC. « Par exemple, une formation à l'anglais ou au management, ça ne relève pas du développement professionnel continu, en revanche, un chirurgien orthopédique qui se forme sur de nouvelles techniques, cela rentre dans le cadre du DPC », a précisé Michèle Lenoir-Salfati.
Pour autant, aucune sanction n'est envisagée pour les professionnels qui ne respecteraient pas cette obligation de formation continue.
Afin de renforcer la visibilité sur le financement du DPC et éviter l'arrêt de nouvelles indemnisations de programmes en cours d'année, la directrice de l'Agence a déclaré vouloir faire « évoluer le modèle économique du DPC ». Michèle Lenoir-Salfati a toutefois concédé qu'il n'y avait « pas de solution aujourd'hui mais des pistes à travailler avec les professionnels de santé ». Certaines professions disposent d'enveloppes contraintes mais parviennent à atteindre leurs objectifs de formation, a-t-elle observé.
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