Le gouvernement a annoncé lundi soir le report d'un an du plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires conclu sous le quinquennat précédent. Il a en revanche fait un geste sur la compensation de la hausse de la CSG, des mesures qui ont laissé les syndicats sur leur faim.
La plupart d'entre eux se sont déclarés « déçus » ou « insatisfaits » à l'issue d'une réunion qui a duré 3 h 30, présentée comme un « rendez-vous salarial », avec leur ministre de tutelle, Gérald Darmanin. « Les fonctionnaires et les agents sont les sacrifiés de ce gouvernement », s'est indigné Baptiste Talbot, au nom de la CGT.
En pratique, Gérald Darmanin a annoncé que la poursuite du plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (dit PPCR) serait reportée d'un an. Il a invoqué des « contraintes budgétaires » et le coût de ce plan de quatre milliards d'euros en année pleine « dont 82 % ne sont pas financés » – et de 11 milliards d'euros jusqu'en 2021 en années cumulées. Ce report devrait concerner près de 4,4 millions d'agents, selon l'entourage du ministre.
Deuxième sujet majeur : la compensation de la hausse de 1,7 % de la CSG. Celle-ci a été « clarifiée et même améliorée », juge Mylène Jacquot (CFDT). La neutralisation passera par la suppression de cotisations : la contribution exceptionnelle de solidarité (CES) de 1 %, payée par une partie des agents publics, ainsi que la cotisation maladie de 0,75 % pour les contractuels. Une prime compensatoire est également créée pour les nouveaux entrants.
Le ministre a également confirmé le gel du point d'indice, qui sert au calcul de la rémunération des fonctionnaires, en 2018, ainsi que l'instauration d'un jour de carence pour les agents.
Les syndicats dénoncent unanimement le « tour de passe-passe mensonger » de l'exécutif qui affirme que leur pouvoir d'achat a augmenté de 2 % en moyenne en 2016 et de 4 % en 2017. Ils s'insurgent aussi contre les 120 000 suppressions de postes annoncées par le gouvernement d'ici à 2022.
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