Y aura-t-il bientôt un nouveau certificat à remplir pour les confrères ? Dans le cadre de la réforme des retraites dévoilée hier par Élisabeth Borne, le volet pénibilité comprendra pour les métiers à risque une « visite médicale obligatoire et systématique » à 61 ans auprès de la médecine du travail, rendant « possible » un départ anticipé, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
« Désormais, grâce à un avis médical, il sera possible de partir plus tôt », a déclaré le ministre sur FranceInfo, par le biais notamment d’une visite médicale à 61 ans, en plus de celle qui existait déjà à 45 ans. Il a précisé que ce « nouveau mécanisme » devait encore faire l'objet de concertations
Face à la pénurie de médecins du travail, il n'a pas exclu que le médecin traitant soit chargé de ce diagnostic. Mais « c'est plutôt sur la médecine du travail que les choses reposent, après elles seront affinées en fonction des négociations », a tenu à rassurer le neurologue hospitalier.
? Métiers pénibles : un avis médical pour partir plus tôt ➡️ "C'est une nouveauté : grâce à un avis médical, il sera possible de partir plus tôt”, dit le ministre qui veut “prévenir l’usure professionnelle”. La visite médicale à 61 ans sera “obligatoire”, précise Olivier Véran. pic.twitter.com/xXUcpoVZZq
— franceinfo (@franceinfo) January 11, 2023
Prévenir l'usure professionnelle
Défendant le principe de « prévention de l'usure professionnelle (...) pendant la carrière » plutôt que de « constater les dégâts à 60 ans », il a rappelé la création d'un fonds d'investissement d'un milliard d'euros d'ici à 2027, notamment pour financer des outils limitant la pénibilité du travail. Olivier Véran a ainsi cité l'utilisation de lève-malades pour les hôpitaux ou les Ehpad.
Il a par ailleurs fait valoir que la réforme des retraites améliorait un certain nombre de critères de pénibilité existants : il faudra désormais travailler 100 nuits par an et non 120 (30 nuits par an au lieu de 50 quand on est en 3x8) pour acquérir des points ouvrant droit à une retraite anticipée.
Selon le gouvernement, les branches professionnelles doivent recenser « les métiers les plus exposés aux facteurs de risques ergonomiques qui causent 9 maladies professionnelles sur 10 : les postures pénibles, le port de charges lourdes et les vibrations mécaniques ».
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