Les médecins de l’Hérault qui ont une activité d’homéopathie et/ou d’acupuncture ont eu une petite frayeur, ces derniers jours. Dans une lettre du 8 juin, la caisse primaire d’assurance-maladie de Montpellier mentionnait l’homéopathie et l’acupuncture dans une liste d’actes, prestations et soins non remboursables.
« En pratique, lorsque vous êtes amené à prescrire ce type d’actes, il est de votre responsabilité de rappeler la mention NR (non remboursable) sur votre prescription médicale et d’en informer votre patient », précisait sérieusement le courrier aux médecins du département. La caisse demandait même que ces actes ne fassent « pas l’objet d’une facturation à l’assurance-maladie ».
La branche MEP de la Fédération des médecins de France (FMF Umep), présidée par le Dr Corinne Le Sauder, s’est étonnée que de nouvelles « recommandations de bonnes pratiques » aient été définies dans le plus grand secret, redoutant une atteinte à la liberté de prescription des praticiens.
Maladresse
Également surpris de la teneur de ce courrier, le président de la FMF 34, le Dr Jean-Marc Laruelle, a cherché à avoir une réponse de la caisse, sans succès. Vice-présidente du Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), le Dr Dominique Jeulin-Flamme, homéopathe qui exerce à Montpellier, n’a également pas apprécié de recevoir ce « courrier plus que maladroit » à un moment d’« extrême tension » entre le corps médical et l’assurance-maladie. « Je reçois quatre à cinq appels par jour de médecins sur le sujet », affirme-t-elle.
Contactée par « le Quotidien », la caisse de l’Hérault se veut rassurante. Elle reconnaît avoir adressé « une information erronée » dans ce courrier qui visait simplement à rappeler aux praticiens les actes non remboursables.
« Rien ne va changer, les séances d’acupuncture seront toujours remboursées sous réserve d’être pratiquées par un médecin qui en a la compétence, de même que les actes d’homéopathie, explique Raymond Michel Darche, directeur adjoint de la CPAM de l’Hérault, signataire du premier courrier. Nous allons présenter nos excuses aux médecins et faire un rectificatif. »
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes