En France, 73 500 personnes sont atteintes d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), dont 41 000 en dialyse et 32 500 transplantées, pour un coût de 3,8 milliards d’euros (2013). Dans son rapport sur la Sécurité sociale publié ce mardi, la Cour de comptes estime que les prises en charge qui améliorent le mieux de la qualité de vie de ces patients – tout en étant plus économes – sont insuffisamment développées.
Les patients qui n’ont pas bénéficié d’une greffe sont pour l’essentiel hémodialysés dans des centres lourds et des unités de dialyse médicalisées. Parallèlement, le recours à l’autodialyse et à la dialyse péritonéale stagne.
Or, la dialyse péritonéale non assistée coûte à l’Assurance-maladie 53 028 euros par an et par patient – contre 87 036 euros pour l’hémodialyse en centre lourd. La greffe coûte 53 273 euros l’année de la transplantation, puis 13 536 euros les années suivantes.
Tarif unique
La Cour déplore que « près de 80 % des honoraires des néphrologues rémunèrent les séances de dialyse, pour l’essentiel réalisées en centre lourd, ce qui génère un revenu de près de 6 000 euros par patient et par an pour le praticien présent. Ce dernier n’est donc pas incité à orienter sa patientèle vers les alternatives possibles ».
La Cour préconise la mise en place d’un tarif unique par patient dialysé en lieu et place des différents forfaits de rémunération en vigueur. Elle suggère de réduire « significativement » les tarifs des séances de dialyse en centre lourd, « afin de favoriser la prise en charge par les structures les plus efficientes ».
Elle propose enfin de mieux informer les patients sur les possibilités de greffe.
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