Une convention de partenariat vient d’être signée entre le ministère de l’Éducation nationale et des associations de patientes pour sensibiliser les jeunes filles et former les personnels des établissements scolaires à une meilleure connaissance de l’endométriose.
Peu connue du grand public et largement sous-diagnostiquée, l’endométriose touche pourtant entre 10 et 20 % des femmes dans le monde. Survenant le plus souvent lors des premières menstruations, cette maladie chronique se caractérise par des douleurs parfois invalidantes et peut aboutir, en l’absence de prise en charge précoce et adaptée, à l’infertilité dont elle est la première cause en France.
Retard diagnostique de 7 ans en moyenne
Alors qu’elle est décrite depuis plus d’un siècle dans la littérature médicale, le retard de diagnostic est encore d’en moyenne 7 ans dans notre pays. Un état de fait contre lequel luttent plusieurs associations de patientes auxquelles le ministère de l’Éducation nationale vient d’apporter son soutien par le biais d’une convention de partenariat signée le 27 juin.
Alors qu’elle avait déjà manifesté son soutien à la campagne d’information intitulée « Endométriose, ouvrons les yeux » durant son mandat au ministère du Droit des femmes, l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a souhaité impliquer directement l’école dans la lutte contre cette pathologie. Fustigeant « des préjugés tenaces » liés à ces « maladies féminines qui, en 2016, restent encore taboues, indicibles » et dont « les répercussions sur la vie des femmes sont bien souvent sous-estimées », la ministre a rappelé qu’un travail essentiel de sensibilisation des élèves et des personnels de l’Éducation nationale à l’endométriose était désormais « essentiel ».
Une formation pour les infirmières scolaires et les enseignants
S’inscrivant dans le Parcours éducatif de santé qui entrera en vigueur à la rentrée 2016, la convention permettra la diffusion d’informations via des affiches, flyers et brochures dans tous les établissements scolaires. Par ailleurs, le ministère va mettre en place des outils pédagogiques et de modules de formation pour les personnels de l’Education nationale (infirmières et enseignants) menés par l’association Info Endométriose, en collaboration avec cinq associations de patientes partenaires (EndoFrance, ENDOmind France, Ensemble Contre l’Endométriose, Mon Endométriose ma Souffrance, Karukera Endométriose) et des professionnels de santé.
La convention signée par Info Endométriose représentée par le Dr Chrysoula Zacharopoulou, Julie Gayet, marque le premier des engagements officiels de plusieurs ministères en faveur de la reconnaissance de l’endométriose et la mise en place d’actions pour l’amélioration de sa prise en charge.
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