« Si Marisol Touraine était devenue première ministre après Manuel Valls, ils voulaient que je la remplace à la Santé… » La confidence est signée Catherine Lemorton, ex-députée PS de Haute-Garonne et présidente de la commission des Affaires sociales sous l’ère Hollande. La pharmacienne de formation s’est longuement exprimée dans l’édition du 3 mai du magazine « Society ».
Touraine à Matignon, Lemorton à la Santé… C'est le scénario cauchemar pour les médecins, et plus généralement les professionnels de santé, qui avaient pris ces deux personnalités en grippe au cours du précédent quinquennat. Le désamour avec celle qui fût qualifiée de MST s’est manifesté très tôt au cours de son mandat, lorsqu’elle s’est attaquée à l’encadrement des dépassements d’honoraires.
Un gros coup de déprime
Catherine Lemorton s’est attiré l’hostilité des médecins à plusieurs reprises. Il faut dire qu’elle n’était pas avare de provocations. En 2014, elle sous-entend que les médecins libéraux laissent mourir les patients. Tollé de la profession, malgré la marche arrière de la députée qui perdra son procès pour diffamation qu’elle avait intenté à trois médecins. En 2017, elle récidive en affirmant que « les professionnels de santé sont subventionnés par la Sécu ».
Depuis son éviction de l’Assemblée nationale, Catherine Lemorton n’exerce plus aucun mandat. Au chômage depuis l’été 2017 (elle a opté pour le régime d'allocations classique), elle décrit avec beaucoup de sincérité cette traversée du désert. « Je fais exprès de me lever tôt, je me maquille, je prends mon petit-déjeuner… Je suis une professionnelle de la santé, je sais trop comment arrive la dépression », raconte l’ex-députée à « Society », avant d’avouer qu’elle « déprime, mais ce n’est pas une dépression ».
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