L’objectif national de dépenses d’Assurance-maladie (ONDAM) fixé par le gouvernement pour 2015 devrait être respecté, mais une « grande prudence » est de mise quant aux crédits qui ont été mis en réserve pour les hôpitaux, a estimé mercredi le comité d’alerte (indépendant) sur l’évolution des dépenses d’Assurance-maladie.
Le comité constate que les dépenses de santé pourraient « s’établir à 181,9 milliards d’euros, en retrait de 450 millions » par rapport à l’objectif voté dans le budget pour la Sécurité sociale de 2015, mais en conformité avec l’objectif rectifié par le gouvernement en avril.
Ces dépenses ont progressé de 2 % par rapport à celles enregistrées en 2014. Selon le comité, ces résultats s’expliquent principalement par une légère sous-exécution des dépenses de ville mais aussi par la mise en œuvre du plan d’économies de 425 millions d’euros décidé en avril 2015, qui a conduit à des « annulations de crédits » pour les hôpitaux. Compte tenu des incertitudes qui demeurent d’ici à la fin de l’année, le comité d’alerte invite donc à la plus grande prudence dans le dégel des crédits restant en réserve, tout comme dans la délégation des crédits non encore délégués.
Pour 2016, l’ONDAM a été fixé à 1,75 %, ce qui suppose un programme d’économies de 3,4 milliards d’euros. Dans un contexte de faible inflation, le comité d’alerte estime que le volant d’économies « doit pouvoir être réalisé et ne formule pas de réserve sur l’objectif fixé ». Il fait néanmoins valoir que le bouleversement des prises en charge lié aux thérapies ciblées et à l’immunothérapie « fait peser des risques sur les dépenses maladie » et commande un renforcement des mécanismes de régulation.
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie