Le Collège de médecine générale (CMG) s'est retiré du comité de pilotage national des parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d'autonomie (PAERPA) dénonçant le manque de moyens destinés aux soins primaires et l'exclusion des médecins généralistes du dispositif.
Piloté par les agences régionales de santé (ARS) dans neuf régions depuis 2013, le dispositif PAERPA doit permettre de « modéliser durablement l'offre de santé » grâce à une organisation territoriale et à une coordination des professionnels de santé ville-hôpital dans le but d'améliorer le maintien et le retour à domicile des personnes âgées.
Une organisation difficile
Toutefois, les expérimentations menées sur les sites pilotes et volontaires montrent que l'organisation est difficile. « Toute mutation organisationnelle nécessite du temps et de l'investissement, mais les logiques inhérentes aux soins primaires et les réalités du terrain n'ont pas été prises en considération », note le CMG dans un communiqué. L'hôpital ne jouerait pas le jeu et évincerait les professionnels de santé du système, selon le Pr Pierre-Louis Druais, président du Collège de médecine générale. « L'hôpital pilote tout et ne laisse pas les professionnels de santé mettre sur pied leur équipe de proximité », confie-t-il au « Quotidien ». À cela s'ajoute un désaccord sur la rémunération de 100 euros par an versée à l'équipe libérale ou à la structure engagée dans la prise en charge coordonnée pour chaque plan personnalisé de santé (PPS).
Le dispositif illustre, selon le collège, un « fonctionnement par "appartement" » qui constitue un « frein à l'organisation des soins ». « Il faut sortir d'une "logique d'appareil" pour servir le seul objectif qui doit être de la qualité et la sécurité des soins dus aux patients et leur entourage », conclut le collège.
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