Il fait durer le suspense mais, en coulisses, les choses s'accélèrent. Emmanuel Macron se refuse pour l'instant à déclarer sa candidature mais le parti présidentiel vient de se doter de trois référents santé chargé de faire le relais entre le terrain et les concepteurs du programme santé.
Deux hommes et une femme, une kinésithérapeute et deux médecins hospitaliers, ont ainsi été nommés « dans le cadre de la campagne du candidat de la majorité présidentielle », a confirmé ce mardi LREM au « Quotidien ».
Le premier est le Dr François Braun, urgentiste, président de Samu-Urgences de France et chef de pôle au CHR de Metz-Thionville. Il est notamment l'un des pionniers qui expérimentent le service d'accès aux soins (SAS) depuis janvier 2021, un projet cher au chef de l'État et qui avait été au cœur de la stratégie Ma santé 2022. Le Dr Braun réclame aussi un numéro d'appel santé commun à l'hôpital et à la ville, mais récuse l'idée d'un numéro unique à tous les services de secours. Au nom de son organisation, il s'était déclaré satisfait des mesures du plan de refondation des urgences d'Agnès Buzyn en 2019. L'année précédente, il avait lancé le « no bed challenge », une opération visant à mettre en lumière la difficulté de trouver des lits d'aval après les passages aux urgences.
Urgentiste, anesthésiste et kiné
Mois connu, le second, le Dr Sébastien Mirek est anesthésiste-réanimateur et assistant hospitalo-universitaire au CHU de Dijon depuis 2012, sa ville de formation. Ancien vice-président de l'ISNCCA (syndicat des chefs de clinique), médecin réserviste, il est conseiller ordinal suppléant au CDOM de Côte d'Or. Au front depuis le début de l'épidémie de Covid-19, il est membre de la cellule régionale transferts réanimation Covid-19 de l'ARS. Une administration qu'il connait bien puisqu'il est aussi membre de la commission régionale paritaire depuis 2014 et du Copil « parcours de neurologie ».
Il est aussi membre de la Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar) dont il a rejoint en janvier 2021 le comité ACUTE (anesthésie-réanimation pour chirurgie, urgence vitales et traumatologiques). La mission de ce comité est de « promouvoir toute action visant à améliorer la qualité des soins dans le domaine des urgences hospitalières et pré-hospitalières, explique le Dr Mirek sur son profil LinkedIn. Il peut être consulté en tant qu'expert sur tout problème concernant l'organisation et le fonctionnement des urgences. » Politiquement, il a rejoint le parti LREM dès sa création et il en est le référent départemental depuis 2017.
Versant libéral, c'est Pascale Mathieu, masseuse-kinésithérapeute à Langon dans la Gironde et présidente de l'Ordre des kinés depuis 2014 qui a été nommée. Décorée de la Légion d'honneur par Olivier Véran en septembre, très active sur les réseaux sociaux, Pascale Mathieu s'est illustrée pour ses positions fermes sur les « fakemed ». Elle milite pour les coopérations professionnelles et un accès direct de la kinésithérapie sous certaines conditions, comme dans l'expérimentation prévue par le budget de la Sécu pour 2022.
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