L'interdiction du glyphosate, retoquée par l’Assemblée nationale
Le président Emmanuel Macron en avait fait une promesse en 2017 : l’utilisation du glyphosate devra être interdite en France au plus tard dans trois ans. Malgré la demande des députés, cet engagement n’a pas été gravé dans la loi, le ministère de l’Agriculture s’y opposant. Un refus qui inquiète les associations qui y voient un rétropédalage du gouvernement dans ce dossier.
La lutte anti-alcool, qui fait pschitt
Ceux qui réclamaient un véritable plan de lutte contre l’alcool en sont pour leurs frais. Le plan de mobilisation contre les addictions, qui devait être dévoilé par la MILDECA l’été dernier, avant d’être reporté, ne devrait pas contenir de mesures radicales contre la consommation d’alcool. La position de l’Élysée dans ce dossier ne rassure pas plus les addictologues sur la volonté du gouvernement de renforcer la prévention contre la consommation d'alcool : « Moi, je bois du vin le midi et le soir. Je crois beaucoup à la formule de (Georges) Pompidou : "n'emmerdez pas les Français" », avait déclaré Emmanuel Macron à la veille du salon de l’agriculture.
La taxe carbone, torpillée par les gilets jaunes
C’était la revendication principale des gilets jaunes : le gouvernement a fini par annuler la hausse du prix des carburants. La taxe carbone ne figurera pas au projet de loi de finance 2019 comme prévu initialement. La suite ? L’avenir de la transition écologique, son financement et les solutions à mettre en œuvre, seront au cœur du débat citoyen et parlementaire promis par Emmanuel Macron le 10 décembre dernier.
La nouvelle ROSP, moins rémunératrice
Baisse globale, forfaits amputés, retards dans les versements… La rémunération sur objectifs de santé publique version 2017 a connu quelques ratés cette année. À tel point que le SML l’a qualifiée de « catastrophe industrielle ». Au mois d’avril dernier, le patron de la CNAM, Nicolas Revel, reconnaissait lui-même un « trou d’air », mais assurait que cette situation ne serait que transitoire.
Les recos de la HAS sur les dyslipidémies, retirées pour cause de liens d'intérêts
C’est un gros couac pour la Haute autorité de santé (HAS). En novembre dernier, elle annonce le retrait de ses recommandations sur les stratégies de prise en charge des dyslipidémies, publiée en mars 2017. Ses experts avaient omis de déclarer des liens d’intérêts majeurs dans ce dossier, qui figuraient pourtant dans la base Transparence santé. Cette omission n’avait pas échappé au Formindep (pour une formation médicale continue indépendante), qui avait déposé un recours auprès du Conseil d'État.
La lutte contre le burn-out des soignants, qui patine
Les constats alarmants sur l’état de santé des médecins et des étudiants en médecine se suivent et (presque) rien ne change. Les derniers chiffres relevés dans une enquête du « Quotidien » évoquent des médecins plus souvent malades que la population et plus insatisfaits de leur travail. Les carabins et les internes ne sont pas mieux lotis. Malgré les déclarations de bonnes intentions du gouvernement, les mesures concrètes se font attendre.
L'enseignement de l'homéopathie, supprimé dans deux facultés
Conséquences de la polémique sur les « fake médecines », deux universités ont annoncé revoir l’enseignement de leur diplôme universitaire (DU) d’homéopathie. À Lille, le DU a été suspendu pour cette année scolaire, dans l’attente d’une prise de position de la Haute autorité de santé sur le sujet. À Angers, il a carrément été supprimé. « En l’absence de preuve scientifique, nous ne voulons pas endosser la responsabilité d’une formation qui permettrait l’affichage d’un diplôme de l’université pour une pratique qui n’est pas validée », expliquait au « Quotidien » le Pr Nicolas Lerolle, doyen de la faculté de médecine.
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