Rescapé d’Auschwitz lui aussi, le Dr Henri Borlant, 90 ans, a pleuré, confie-t-il, vendredi, à l’annonce de la mort de Simone Veil.
« J’étais un ami intime de l’une de ses sœurs, Denise Vernet, qui fut résistante, torturée et déportée à Ravensbrück. C’est par son intermédiaire que j’ai côtoyé Simone Veil, nous nous embrassions comme le font, entre eux, les rescapés des camps. Mais cette femme très belle m’intimidait. Nous nous vouvoyions. Entre nous, elle n’hésitait pas à parler de ses souvenirs de déportation, alors qu’elle s’abstenait d’en évoquer les souffrances dans sa vie publique comme dans sa vie familiale, avec ses fils. Évidemment, elle nous faisait honneur, à nous, les anciens déportés.
En tant que généraliste, j’ai eu souvent à intervenir avant 1974 au chevet de femmes qui s’étaient massacrées avec des aiguilles à tricoter et qui baignaient dans leur sang. Je vous assure que ce n’était pas une légende. Alors, comment ne pas être immensément reconnaissant à Simone Veil qui s’est battue pour changer la vie des femmes et qui en a subi tant d’infamies ? »
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