Les lipides semblent protéger le cerveau au cours de processus neurodégénératif comme la maladie de Huntington, selon une étude publiée dans « Cell ».
L'équipe californienne d'Andrew Dillin, qui a obtenu de très bons résultats sur le nématode C. elegans et en culture de cellules humaines, suggère une piste lipidique intéressante dans ces maladies encore incurables.
Ces chercheurs spécialisés dans la mitochondrie, cet organite cellulaire qui produit l'énergie et jour un rôle clef dans la croissance et la mort cellulaire, avaient montré précédemment son implication dans la maladie de Huntington.
Des nématodes gros mais protégés
Tout est parti d'une bien curieuse observation. Au cours d'expérimentations sur un modèle nématode de maladie de Huntington, les chercheurs américains ont constaté que les vers prédisposés, une fois manipulés génétiquement pour avoir des mitochondries déficientes, grossissaient… et sans développer la maladie.
En y regardant de plus près, les chercheurs californiens ont réussi à mettre en évidence que la production augmentée d'un type particulier de lipide empêchait la formation d'agrégats protéiques, via l'activation des gènes protecteurs.
Les chercheurs ont affiné la piste thérapeutique, puisqu'ils ont réussi à reproduire ces effets protecteurs en administrant un médicament agissant sur le stock cellulaire d'un sphingolipide précis, le céramide.
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