« DEPUIS quelques années, les défis en terme de R & D ont changé, la recherche d’une meilleure productivité est décisive. De même, pour obtenir le remboursement de nos molécules en développement, nous devons désormais échanger très tôt avec les payeurs », affirme Soizic Courcier.
Pour prendre en compte ces enjeux d’efficience en terme de santé publique, GSK a mis en place - en juillet dernier - un « board » intégrant des professionnels en interne ainsi que des experts et investisseurs externes au niveau de sa R & D. « Ce board permet de passer en revue nos molécules, mais aussi celles externes pouvant faire l’objet de partenariats et d’investissements », précise-t-elle.
Ces dernières années, GSK a réorganisé sa R & D et s’est focalisé - via ses centres d’excellence de R&D (CEDD)- sur huit domaines thérapeutiques : maladies infectieuses, immuno-inflammation, métabolisme et cardio-vasculaire, neurosciences, oncologie, respiratoire et ophtalmologie. Sans oublier, les biotechnologies. Le portefeuille du Laboratoire comprend 18 nouveaux produits et/ ou nouvelles indications sur des produits déjà commercialisés à un stade avancé de développement et une dizaine de produits en cours d’enregistrement dont des produits innovants en cancérologie. Les investissements en R & D atteignent près de 4,5 milliards d’euros par an.
Des partenariats pour un portefeuille plus diversifié.
GSK a mis en place une R & D tournée davantage vers le monde extérieur. « La place des biotechnologies versus l es molécules des " big pharmas " est devenue majeure ces dernières années : de 40 % à près de 70 %. GSK a donc adapté sa R&D. Nous recherchons continuellement des partenariats externes nous permettant d’avoir un portefeuille plus diversifié : des molécules viennent à la fois de la recherche externe et interne », indique-t-elle.
GSK a ainsi restructuré sa recherche précoce, en instaurant des petites unités autonomes - appelées Drug Performance Units (DPU)- au sein de ses centres d’excellence en « drug discovery ». Chaque unité est focalisée sur un thème de recherche spécifique et dispose d’un budget pour trois ans.
Par ailleurs, plus de 20 partenariats ont été signés par le groupe lors des 12 derniers mois. Exemples récents : l’acquisition par GSK des Laboratoires américains Stiefel, spécialisés dans la dermatologie ou encore la joint venture entre GSK et Pfizer dans le domaine du VIH.
Côté partenariats publics, GSK n’est pas en reste. « Un de nos CEDD est entièrement focalisé vers la recherche de partenariats. Pour ce qui concerne notre recherche précoce translationnelle et même clinique, nous avons développé une véritable stratégie de partenariat public/privé. Au niveau de notre R & D Monde et Europe, une structure est dédiée aux partenariats scientifiques. En France, une équipe se consacre également à cette activité. Elle uvre pour la visibilité des centres académiques français performants. Mais aussi, pour la création de partenariats sur des projets précis ou encore vers des contrats plus larges et pérennes avec les centres académiques », conclut Soizic Courcier.
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