Avec son nouveau centre de recherche sur les maladies émergentes, l’Institut Pasteur se dote désormais d’un outil d’envergure pour faire face aux menaces actuelles et à venir. Recevant le nom du Pr François Jacob, prix Nobel de médecine en 1965 (au côté d’André Lwoff et Jacques Monod), ce centre accueillera à terme plus de 400 scientifiques de tout horizon – virologie, génétique humaine, biologie structurale, épidémiologie, histopathologie, modélisation... Les équipes peuvent s’appuyer sur des équipements de pointe (plates-formes de microscopie dynamique, de protéomique…) « uniques en Europe », a souligné le Pr Alice Dautry, directrice générale de l’Institut Pasteur.
Le centre dispose également d’un espace dédié à l’accueil de groupes de recherche constitués autour de nouveaux projets portés par de jeunes chercheurs. Un recrutement fait d’ailleurs l’objet d’appels d’offres internationaux, notamment dans les domaines de la modélisation, l’épidémiologie in silico et l’arbovirologie.
Un projet à 61 millions
Financé à hauteur de 61 millions d’euros – 23 millions de subventions publiques, 38 millions des fonds propres de l’institut et des donateurs – ce bâtiment de 15 900 m2 de surface utile constitue la plus importante structure jamais réalisée par l’Institut. « Les maladies infectieuses continuent de tuer 14 millions de personnes chaque année dans le monde, malgré les progrès de la médecine. Elles représentent aujourd’hui la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes adultes », a rappelé mercredi soir le président de la République François Hollande lors de la cérémonie inaugurale du bâtiment Jacob.
« Ses dimensions, son infrastructure, ses matériels relèvent de l’excellence pour faire face à ce qui reste un fléau humanitaire », a souligné le chef de l’État. Ce centre est « conçu pour favoriser les interactions entre disciplines, pour que s’échangent les idées et naissent des approches de recherches originales », indique le Pr Dautry.
Premières équipes
Plusieurs équipes de chercheurs ont d’ores et déjà pris possession des lieux : l’unité de génétique moléculaire des virus ARN (dirigée par le Pr Sylvie van der Werf), l’unité de virologie structurale (Félix Rey), l’unité de régulation des infections rétrovirales (Pr Françoise Barré-Sinoussi), l’unité de génétique fonctionnelle des maladies infectieuses (Anavaj Sakuntabhai), l’unité de génétique évolutive humaine (Llius Quintana-Murci), l’unité d’histopathologie (Fabrice Chrétien), le groupe mécanismes moléculaires de transport membranaire (Nicolas Reyes), la plate-forme d’imagerie dynamique (Spencer Shorte) et l’unité de spectrométrie de masse structurale et protéomique (Julia Chamot-Rooke).
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