L’ambition de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, qui est de guérir 2 cancers sur 3 d’ici à 2025, nécessite un mode de gouvernance performant. Avec son nouveau statut, la Fondation ARC entend mobiliser plus de moyens pour financer des programmes de recherche innovants et expérimentaux.
Créée sous forme associative en 1962, l’ARC (Association pour la recherche sur le cancer) écrit aujourd’hui une « nouvelle page de son histoire en devenant fondation* », se félicite son président, Jacques Raynaud. « Nous versons chaque année plus de 30 millions d’euros aux chercheurs mais c’est insuffisant : nous souhaitons franchir ce seuil et collecter 35 à 40 millions d’euros par an. Seul un puissant soutien à la recherche, orienté vers ses formes les plus inventives et collaboratives, réalisera notre ambition de guérir 2 cancers sur 3 d’ici à 2025, contre 1 sur 2 actuellement », poursuit-il.
Une fondation abritante
Ces dix dernières années, l’ARC indique avoir contribué au financement de plus de 6 400 projets de recherche pour un montant total de 273 millions. « Ne bénéficiant d’aucune subvention publique, nous n’agissons que grâce à la générosité des donateurs », rappelle Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation ARC. « Le statut de fondation va nous permettre de mobiliser des ressources plus importantes pour répondre à l’évolution des besoins de la recherche, de financer des programmes de recherche innovants et expérimentaux ainsi que de renforcer des partenariats actifs dans la lutte contre le cancer. La Fondation ARC s’ouvre également la possibilité de nouer des partenariats avec des institutions de plus grande envergure en France comme à l’international et de recevoir des dons des entreprises », souligne-t-elle. L’ARC a choisi d’être une fondation abritante afin de pouvoir proposer à des mécènes d’agir dans un cadre personnalisé via la création de fondations abritées.
La médecine des 4 P
Ce changement de stratégie correspond à une réelle attente puisque 66 % des Français considèrent qu’il y a une probabilité importante qu’ils aient un jour un cancer. Ils sont même 71 % à le penser chez les moins de 25 ans, selon un sondage réalisé pour la Fondation (auprès de 928 personnes les 12 et 13 octobre). Les personnes interrogées sont 66 % à dire qu’on ne guérit qu’1 cancer sur 3. Toutefois, l’objectif de la Fondation ARC de guérir 2 cancers sur 3 d’ici à 2025 leur paraît réaliste à 86 % grâce à la recherche. Pour ce faire, la Fondation a décidé d’investir un nouveau champ de recherche, celui de la médecine des 4 P : à la fois préventive, prédictive, personnalisée et participative. Jacques Raynaud défend l’idée d’une médecine proactive qui s’exerce à des étapes de plus en plus précoces de la maladie, voire avant son apparition. C’est le défi qu’il lance, fort du soutien des 271 000 donateurs de la Fondation ARC.
* Décret du 16 mars 2012
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité