Le neurologue belge Steven Laureys, auteur de la première expertise de Vincent Lambert et directeur du Coma Science Group de l'université de Liège, a reçu le 16 janvier le prix du Fonds Generet pour les maladies rares, décerné par la Fondation Roi Baudouin. Soit un million d'euros en récompense de ses travaux sur les états de conscience altérée causés par de graves lésions cérébrales.
« Sur le cerveau, notre ignorance est énorme ; les patients sont négligés par le monde médical et la société », a réagi le médecin flamand, parlant d'« épidémie silencieuse », pour désigner les quelque 150 nouveaux cas de personnes sortant d'un coma avec une conscience altérée (éveil non-répondant, état de conscience minimale ou locked-in syndrome) chaque année en Belgique. « Le prix est une reconnaissance pour notre équipe mais aussi pour les patients concernés et leurs familles », a ajouté le spécialiste mondial de 51 ans.
Recherches sur l'apomorphine
Le prix devrait financer les recherches sur l'apomorphine, un agoniste dopaminergique direct non-sélectif, qui, administré par voie sous-cutanée, pourrait améliorer la récupération des patients après un coma. « Pour les patients cérébrolésés, il n'y a aucun traitement actuellement qui ait prouvé une efficacité réelle. Si on le trouve ça fera une différence énorme pour leur qualité de vie », souligne son collègue le Dr Leandro Sanz.
Le Dr Laureys entend aussi consacrer une partie du budget à la création d'une fondation destinée à soutenir les patients et leurs proches.
Le Coma Science Group a notamment pris en charge le coureur cycliste belge Stig Broeckx, victime d'une lourde chute sur le Tour de Belgique en mai 2016 et resté plus de six mois dans le coma à la suite de plusieurs hémorragies cérébrales. L'athlète a retrouvé ses fonctions motrices et intellectuelles. C'est aussi au Coma science group que Vincent Lambert a été examiné l'été 2011, trois ans après son fatal accident de la route.
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