Près de deux mois après leur première grande journée d’action nationale, les chercheurs du mouvement « Sciences en Marche » ont de nouveau battu le pavé aujourd’hui entre l’université Paris 7, dans le 13e arrondissement, et le Panthéon.
La mobilisation semblait cependant en baisse, seules 700 personnes avaient fait le déplacement selon une source policière, contre plusieurs milliers en octobre. « Nous n’avons pas vraiment été entendus », estime Antoine Chaillet, un des coordinateurs du mouvement, « le projet de loi de finances 2015 indique une baisse de 136 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche. Les conséquences seront dramatiques sur la capacité des universités et des organismes de recherche à conduire leurs missions ».
Les amendements tombent comme des mouches
Selon le comité, la situation est aggravée par une forte diminution du Contrat de projet État région (CPER) pour la période 2015-2020. Une part importante du CPER est en effet consacrée aux infrastructures de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans le même temps, les acteurs de la mobilisation constatent un refus catégorique face à leurs demandes de plafonnement du crédit impôt recherche (CIR).
Un amendement avait été présenté le 16 octobre par Marie-George Buffet (PCF) et deux députés « Nouvelle Donne », visant à plafonner le CIR et à empêcher son cumul avec le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), mais avait été retoqué par l’Assemblée nationale. Un autre amendement, déposé par la députée PS Valérie Rabault, rapporteuse générale du budget, a été rejeté en début du mois de novembre par le gouvernement.
Cet amendement visait à éviter que les entreprises, ne répartissent leurs dépenses entre plusieurs filiales et maintiennent ainsi leurs dépenses déclarées au nom du CIR sous le plafond de 100 millions d’euros, ce qui permet de bénéficier d’un taux bien plus avantageux.
Abaisser le CIR pour augmenter le budget de la MIRES
Parmi leur revendication, le collectif « Sciences en Marche » demande une augmentation du budget de la Mission interministérielle pour la recherche et l’enseignement supérieur (MIRES) de l’ordre de 7-8 %, soit 2 milliards d’euros par an. Ils estiment que cette augmentation peut être financée par la réduction d’un tiers du volume du CIR.
Ils réclament également la mise en place d’un plan décennal d’emploi scientifique public qui se traduirait par 3 000 nouveaux postes statutaires par an, en plus des départs à la retraite. Ils militent également pour une meilleure reconnaissance du rôle sociétal des docteurs de l’Université.
Les présidents d’université entendus par l’Élysée
Indépendamment de l’action de ce mouvement composé de chercheurs et d’étudiants, la Conférence des présidents d’université avait également vivement réagi aux amputations budgétaires dans une motion adoptée le 20 novembre.
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, le président de la République François Hollande « doit annoncer » ce 12 décembre le rétablissement de 70 millions d’euros de crédit aux universités supprimés par les députés dans le budget 2015, lors du dîner annuel de la Conférence des présidents d’université.
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