Une collaboration de scientifiques allemands et néerlandais a publié dans « Science » les premières données d’un vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) produit à partir d’un virus modifié de la vaccine Ankara. Dans la mesure où le dromadaire constitue le réservoir de cet agent zoonotique, les chercheurs menés par Gerd Sutter de l’université Ludwig-Maximilans cherchaient avant tout à réduire l’infectiosité chez ces animaux afin de casser la chaîne épidémique. Pour produire ce vaccin, ils ont introduit un gène codant pour une protéine spike dans un virus de la vaccine Ankara. Cette protéine est exprimée à la surface des cellules infectées par le MERS-CoV.
Les données préliminaires montrait l’immunogénicité du vaccin chez la souris. Selon les nouveaux résultats présentés dans « Science », les auteurs ont infecté 8 dromadaires après les avoir vaccinés. Ils ont observé que la vaccination avait induit une réaction immunitaire suffisante pour que la charge virale devienne indétectable et que les symptômes n’apparaissent pas. Par ailleurs, les anticorps anti MERS-CoV étaient retrouvés dans les nasaux et le sang des animaux, ce qui réduisait d’avantage leur capacité à transmettre le virus.
Selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 3 nouveaux cas d’infections humaines par le MERS-CoV ont été reportés entre le 2 et le 27 novembre 2015, dont deux décès. Depuis 2012 et le début de l’épidémie de MERS-CoV dans la péninsule arabique, 1 621 infections ont été reportées dont 584 décès.
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