Quelque 587 000 personnes ont eu recours au thermalisme en 2016. La médecine thermale contribue à la prise en charge des affections chroniques, des addictions et peut accompagner le vieillissement.
Les bienfaits de la cure thermale ne sont plus à démontrer pour faire face à des contre-indications thérapeutiques, à des refus ou à des échecs de traitement. En outre, le séjour thermal favorise une démarche éducative, rééducative, et améliore la qualité de vie du patient. Grâce à son impact global sur la santé des malades, la cure peut donc intervenir en aval… Mais pas seulement !
Primaire, secondaire ou tertiaire ou quaternaire
Depuis la parution du Livre blanc Thermalisme et santé publique : vers de nouvelles convergences, la médecine thermale développe différentes actions dans le domaine de la prévention. Dans le cadre des Entretiens de Bichat, l’AFRETh a fait le point sur les apports du thermalisme sur cette question, qu’il s’agisse de préventions primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire. Cette dernière concerne le bon usage des soins mais également la dépendance aux psychotropes : « il est désormais démontré que le patient consomme moins de biens de santé – c’est parfois nécessaire – s’il bénéficie d’une prise en charge en médecine thermale », a expliqué le Pr Christian-François Roques, président du Conseil scientifique de l’AFRETh.
Autre point soulevé à l’occasion de cette conférence : l’utilité du thermalisme dans le traitement de l’anxiété généralisée, de la dépression et d’autres pathologies psychiatriques. Le Dr Olivier Dubois, médecin psychiatre et directeur des Thermes de Saujon, a développé des programmes sur la gestion du stress, la prévention du burn-out ou de la dépression, les troubles du sommeil, le sevrage de benzodiazépines… Et les résultats sont au rendez-vous. « En psychiatrie, il est nécessaire de développer des prises en charge intermédiaires entre l’ambulatoire et l’hospitalier : la cure thermale présente ainsi de nombreux avantages, d’autant plus que son format - et son contenu - permettent de lutter efficacement contre l’anxiété », ajoute le Dr Dubois.
Chaque année, l’AFRETh consacre un million d’euros à la recherche appliquée à l’activité des établissements thermaux, et notamment à la recherche clinique. Ces dernières années, on constate l’apparition de nouveaux champs de compétences et de nouvelles formes de cures. Prévention, participation aux soins de suite, accompagnement du vieillissement, contribution à la production de données de santé publique… la recherche thermale se développe avec succès. De nombreuses études** – publiées, à la veille d’une publication ou en cours - illustrent aujourd’hui le SMR (Service Médical Rendu, obligation conventionnelle avec l’Assurance maladie) par la cure thermale.
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