Dans une étude publiée dans « Science », des chercheurs des Instituts nationaux de la santé (NIH) américains suggèrent qu’une nouvelle molécule par voie orale pourrait limiter l’infection à SARS-CoV-2. Baptisé Tempol, ce composé perturbe le fonctionnement d’une enzyme virale essentielle, l’ARN réplicase : il empêche ainsi le virus de répliquer son génome et de se multiplier.
Dans leurs travaux, les scientifiques ont montré que l’enzyme a besoin de deux clusters fer-soufre pour fonctionner de façon optimale. Or, comme des études l’ont montré précédemment pour d’autres maladies nécessitant ce type d’agrégats atomiques, Tempol est capable de les dégrader. En culture cellulaire, le composé a pu inhiber la croissance du coronavirus. Les doses utilisées dans l’expérimentation seraient à même de suffire pour atteindre une concentration suffisante dans les tissus cibles, les glandes salivaires et les poumons. La molécule, qui présente un bon profil de tolérance et continue d’être testée chez l’animal avant un essai clinique, pourrait être particulièrement utile à la phase précoce de l’infection.
N Maio et al., Science, 2021, DOI: 10.1126/science.abi5224
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