Alors que l'épidémie de Covid-19 complique l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), la Haute Autorité de santé (HAS) valide la possibilité de proposer une IVG médicamenteuse à domicile jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée (SA).
Cette réponse rapide de la HAS fait suite à une saisine par le ministre de la Santé, qui avait été alerté sur la difficulté de garantir le droit des femmes à l'IVG. Une centaine de médecins avaient signé une tribune dans « Le Monde » avec le soutien d'anciennes ministres telles que Marisol Touraine ou encore Roselyne Bachelot.
Jusqu'alors, l'IVG médicamenteuse était accessible jusqu'à 9 SA mais uniquement en milieu hospitalier au-delà de 7SA. « Les conditions de conservation des médicaments utilisés dans le protocole ad hoc (congélation) ne sont en effet pas adaptées à une prise en charge à domicile », rappelle l'agence sanitaire.
Sachant cela, la HAS définit, dans ce cadre, les modalités de l'extension et deux nouveaux protocoles médicamenteux, reposant sur l'association d d’une antiprogestérone (mifépristone) suivie d'une prostaglandine (misoprostol).
Ces deux protocoles hors AMM, qui ont été validés en lien avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et l'ANSM, consistent en :
– une prise de 200 mg de mifépristone par voie orale suivie, 24 à 48 heures plus tard, de 800 μg de misoprostol par voie orale, sub-linguale ou jugale ;
OU
– une prise de 600 mg de mifépristone par voie orale suivie 24 à 48 heures plus tard, de 800 μg de misoprostol par voie orale, sub-linguale ou jugale.
De plus, la HAS insiste sur « deux nécessités » : prévenir la douleur en remplaçant l'ibuprofène, l'antalgique de référence, par du paracétamol associé à de l'opium ou à la codéine ; et éviter, dans la mesure du possible, que la femme ne soit seule à domicile.
La HAS rappelle également que l'administration par voie vaginale est à proscrire en raison du risque de chocs toxiques et septiques.
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