Afin de protéger les différents professionnels amenés à être au contact du Covid-19, le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) vient d’émettre, sur la base des connaissances disponibles, une série de recommandations pour les personnels hospitaliers, personnels de nettoyage et pour la prise en charge des corps de patients décédés.
Dans la mesure où des inconnues demeurent, notamment sur la survie du virus dans l’environnement ou sur la transmissibilité des surfaces contaminées vers les mains, ces recommandations pourront « évoluer en fonction de l’actualisation des connaissances et des données épidémiologiques », avertit le HCSP.
Tout retour d'une zone à risque doit être signalé
Pour les personnels hospitaliers de retour d’une zone d’exposition à risque, la conduite à tenir dépend du « type de séjour et de l’activité au sein de l’hôpital », souligne le HCSP, même si tous – étudiant compris – doivent se signaler à leur hiérarchie. Ceux ayant fréquenté un hôpital ou un secteur de soin pendant leur séjour seront « astreints à une éviction de 14 jours à [leur] domicile ».
Les autres doivent appliquer « strictement » les mesures d’hygiène standard et porter un masque chirurgical « pendant la totalité du temps de travail sur une durée de 14 jours » avec un changement « au minimum toutes les 4 heures et à chaque fois qu’il est enlevé ». Les personnels en formation « n’ayant pas d’activité directe en termes de soins » seront « astreints à une éviction pendant 14 jours ».
Concernant la prise en charge du corps d’un patient décédé, les soignants devront respecter les précautions « standards et complémentaires de type air et contact », même après le décès du patient, « quel que soit le lieu de prise en charge (y compris en cas de réalisation d’une autopsie) ».
Aucun acte de thanatopraxie
Le corps devra être lavé dans la chambre « sans eau à éliminer dans la filière DASRI ». Le brancard devra être recouvert d’un drap à usage unique et la housse mortuaire, qui doit être étanche et hermétiquement close, sera nettoyée et désinfectée après usage. Le personnel funéraire ne devra pas ouvrir la housse mortuaire et ne devra pratiquer aucun acte de thanatopraxie.
En matière de nettoyage, les règles diffèrent selon qu’elles s’appliquent à un logement ou une chambre d’hospitalisation. Dans les deux cas cependant, les précautions standards, comme l’hygiène des mains par friction hydro-alcoolique, s’appliquent, ainsi que les mesures « Risque Épidémique et Biologique » (REB) renforcées (précautions complémentaires de type air et contact) avec port d’équipement de protection individuelle (EPI).
Tout accident doit être signalé
Une protection par un appareil de protection respiratoire et des lunettes de protection (norme EN166) est recommandée pour les équipes en charge du linge et des draps. Pour les autres, « une simple protection de leur tenue par une surblouse et un port de gant de ménage peuvent suffire sans protection respiratoire », précise le HCSP.
Parmi les recommandations, il est notamment préconisé de préférer une « stratégie de lavage-désinfection humide » à l’usage d’un aspirateur, de respecter un délai de latence d’au moins 3 heures entre la prise en charge des draps et du linge et le bionettoyage des sols et des surfaces afin de « permettre la sédimentation des particules aérosolisées et réduire le risque d’exposition par voie aérienne ».
En cas d’accident, tout professionnel doit « informer le service de santé au travail dont il dépend pour établir la conduite à tenir », rappelle également le HCSP.
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