DPC : le gouvernement fixe les orientations pour les trois prochaines années

Publié le 18/12/2015

L’arrêté fixant la liste des nouvelles orientations du développement professionnel continu (DPC) pour 2016-2018 est parue ce jeudi 17 décembre au Journal officiel.

Ce dispositif de formation réglementé deviendra une obligation triennale avec la loi de santé définitivement adoptée par le Parlement.

Des grandes lignes nationales

Le gouvernement a défini 34 orientations nationales de DPC s’inscrivant dans le cadre de la politique sanitaire nationale. Celles-ci portent sur la prévention et la promotion de la santé et concernent le dépistage des cancers (sein, colorectal, cancer de l’utérus), la politique vaccinale, l’accès à la contraception. Le repérage de l’obésité, de la maltraitance, de conduites addictives ou d’une maladie neurodégénérative figure également parmi les thématiques prioritaires nationales, de même que les actions visant à éviter l’usage inapproprié des médicaments (antibiotiques, anxiolytiques), l’iatrogénie ou le générique.

À chaque spécialité, ses orientations

L’arrêté égrène par ailleurs des orientations définies pour les médecins, spécialité par spécialité, sur la base des propositions des conseils nationaux professionnels (CNP). Ce texte précise également les principaux axes de formation continue des autres professions de santé (biologistes, pharmaciens, auxiliaires médicaux, infirmiers, kinés...).

En médecine générale, l’évaluation des facteurs de risque pour les patients à risque cardio-vasculaire (orientation n° 1) figure parmi les thèmes retenus de même que l’élaboration et le suivi d’un projet de santé et de soins partagé pour les polypathologies des personnes âgées (n° 3), le surpoids et l’obésité de l’enfant et de l’adulte (n° 7), la gestion et le suivi de la grossesse, la contraception, la ménopause, ou le risque cardiovasculaire (n° 9).

Pour un DPC pluriprofessionnel

Parmi les nombreuses autres orientations par spécialité, sont inscrites la prescription raisonnée des examens complémentaires en cardiologie, les nouvelles technologies dans la pratique quotidienne en dermatologie, la prise en charge multidisciplinaire du diabète de type 1 et 2, de l’obésité et de la dénutrition en endocrinologie, la prise en charge de l’infertilité et des grossesses pathologiques en gynécologie-obstétrique ou encore la prévention et le dépistage chez l’enfant des troubles du développement psychomoteur en pédiatrie.

L’association Soins coordonnés a salué ces nouvelles orientations. « Les nouvelles prises en charge pour les personnes âgées et malades chroniques, toujours plus nombreux, rendent nécessaire un accompagnement des professionnels », rappelle-t-elle. Selon l’association, « le développement du DPC pluriprofessionnel » est désormais une « priorité majeure ».

Marie Foult

Source : lequotidiendumedecin.fr