Les professions de santé se mobilisent contre le centre universitaire Fernando Pessoa. Une manifestation est prévue le 15 mars à Toulon. Ouverte dans cette ville en novembre, cette antenne entend « former » des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens, des orthophonistes et des diététiciens. Elle affirme que les diplômes délivrés seront valables dans toute l’Union européenne et au-delà, moyennant une formation payante (de 4 350 € à 9 500 € par an).
La contestation a enflé ces dernières semaines pour dénoncer l’implantation d’une deuxième antenne à Béziers (dentaire, orthophonie, physiothérapie, sciences humaines et architecture/urbanisme) qui contournerait le numerus clausus.
Dérégulation.
Le Centre national des professions de santé (CNPS) et l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), tous deux présidé par le Dr Michel Chassang, apportent leur soutien à cette manifestation à laquelle la profession dentaire participera en masse. Le CNPS, qui fédère la quasi-totalité des syndicats de professionnels de santé libéraux (32 organisations représentatives), s’impatiente devant l’inertie des pouvoirs publics. Ses courriers aux ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur sont restés sans réponse. Le CNPS a donc écrit, cette fois, au Premier ministre pour lui demander de fermer cette université. « Cette structure n’est pas accréditée et ne peut donc ni dispenser de formations à l’étranger ni délivrer les diplômes correspondants [...] Les jeunes gens engagés dans ces formations ne pourront exercer ni en France ni au Portugal, ni ailleurs en Europe, et se retrouveront dans une impasse après avoir déboursé des sommes exorbitantes ».
L’UNAPL demande également au gouvernement de faire preuve de fermeté sur ce dossier. « Les professions libérales considèrent que la dérégulation des formations dans le cadre d’implantations sauvages d’organismes de formation privés, tels que Fernando Pessoa, représente un réel danger pour les jeunes ».
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