Financement, organisation, volonté politique

Le DPC est en grand danger, avertit le collège de médecine générale

Publié le 16/03/2012
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Crédit photo : S. Toubon

SOCIÉTÉS SAVANTES, universitaires et représentants syndicaux réunis au sein du collège de médecine générale (CMG) expriment aujourd’hui leur inquiétude pour l’avenir du développement professionnel continu (DPC). Ce dispositif d’amélioration des pratiques (qui réunit FMC et EPP) a officiellement vu le jour le 1er janvier. Mais le nouveau système demeure à ce jour incomplet. Ses instances de pilotage (organisme gestionnaire, commission scientifique, Conseil de surveillance…) ne sont toujours pas installées. Les nominations à ces instances n’ont pas eu lieu. Surtout, le DPC ne bénéficie pas d’un circuit financier lisible et solide, juge le collège. « Sans moyens financiers et sans volonté politique forte, le DPC sera mort-né », affirme aujourd’hui sans détour le CMG.

Le collège redoute que la formation professionnelle conventionnelle (FPC), qui était opérationnelle et a permis à 46 216 médecins libéraux différents de bénéficier de formations indemnisées depuis 2001 (jusqu’à huit journées de formation par an), soit « balayée » par le DPC. Dans le cadre du futur dispositif, un médecin généraliste pourra remplir son obligation de DPC en validant un programme par an soit l’équivalent d’une formation d’un à deux jours, souligne le collège. Le risque est donc de voir les médecins moins se former pendant leur temps de travail s’ils disposent de moindres indemnisations.

Dans le même temps, le collège craint de voir apparaître des formations « low-cost ». Les associations de formation continue qui bénéficiaient du financement de la FPC seraient alors en grand danger. Afin d’améliorer l’architecture du développement professionnel continu et de ne pas briser un système associatif qui a fait ses preuves, le collège demande donc la prorogation de la FPC pour l’année 2013.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : lequotidiendumedecin.fr