Prévention des conflits d’intérêts

Le monde médical tente de montrer patte blanche

Publié le 01/12/2011
Article réservé aux abonnés

LE SCANDALE du Mediator continue de bousculer le milieu médical.

Plusieurs nominations d’experts viennent d’être contestées dans le cadre de la réorganisation de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) en nouvelle agence du médicament.

Le Dr Catherine Rey-Quinio, ancienne salariée de Servier, a dû renoncer au poste de préfiguratrice qu’elle briguait. Une autre nomination est aujourd’hui critiquée par le député socialiste Gérard Bapt. L’élu de Haute-Garonne juge « choquant » que France Rousselle, diplômée en pharmacie ait « exercé des fonctions de chargée des affaires réglementaires dans des sociétés de l’industrie pharmaceutique ».

Plus largement, le parlementaire regrette que sur les douze « préfigurateurs » nommés dans le cadre de la réforme de l’agence, six soient issus de l’industrie. « Il semble que le recrutement des préfigurateurs soit biaisé par l’insuffisance des critères qui devraient davantage tenir compte du cursus professionnel et des implications passées dans des épisodes de gestion défectueuse de la vie de médicaments, du type Médiator », estime Gérard Bapt dans une lettre à l’AFSSAPS.

Pour mieux se prémunir de ces remises en cause, le monde médical est tenu de montrer patte blanche.

Les initiatives se multiplient en ce sens. La Fédération des spécialités médicales (FSM), censée apporter la caution médicale au futur dispositif de DPC (développement professionnel continu), vient d’édicter une déclaration publique d’intérêts qu’elle entend imposer à ses experts médicaux. Dans un même souci de transparence, les congrès médicaux cherchent à promouvoir la qualité de leurs contenus et de leurs intervenants.

CH.G

Source : Le Quotidien du Médecin: 9051