LE DÉVELOPPEMENT professionnel continu (DPC) doit permettre de laver plus blanc que blanc.
Xavier Bertrand l’a promis lors de la parution des décrets début janvier : « Les organismes de DPC doivent être évalués par une commission scientifique indépendante, composée de professionnels de santé astreints à des obligations strictes en matière de liens d’intérêt. Les méthodes pédagogiques seront-elles mêmes éprouvées, et les organismes de DPC devront être indépendants des industries de santé ».
Pour ce faire, le ministère de la Santé a nommé, après proposition de la Fédération des spécialités médicales (FSM), les 27 représentants de la commission scientifique indépendante (CSI). Vingt-deux sont issus des conseils nationaux de professionnels (CNP) - 17 pour les médecins spécialistes et 5 pour la médecine générale. Un doyen, un responsable de l’Ordre des médecins et trois personnes qualifiées font également partie de cette commission scientifique, que doit rejoindre un représentant du service de santé des armées.
Aucun généraliste universitaire titulaire.
Le SML et l’UNOF-CSMF ont salué la composition de la CSI, qui permet selon eux à la médecine générale d’être représentée aux côtés des autres spécialités. Ces nominations sont toutefois remises en cause par la FMF, MG France et le collège de médecine générale. Cette dernière instance qui a refusé d’adhérer à la FSM dénonce un « affront » fait à la profession. Le collège déplore que ses propositions n’aient pas toutes été suivies dans la désignation des représentants de sa spécialité et constate qu’aucun généraliste universitaire titulaire n’a été nommé. Il considère que la CSI est rendue « illégitime ».
L’Association intersyndicale des médecins salariés pour la formation médicale continue regrette de son côté le « grand flou » qui a entouré les modalités d’identification et de gestion des éventuels conflits d’intérêts des experts. « J’ai été nommé à la CSI comme mes collègues...sans que quiconque nous ait demandé nos éventuels liens d’intérêts », explique le Dr Alain Beaupin. L’ancien président du Conseil national de FMC des médecins salariés s’étonne de la « précipitation » de ces nominations, officialisée le jour où le DPC était évoqué en conseil des ministres.
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