En 2013, ils étaient 23 candidats français de la faculté roumaine de Cluj à tenter leur chance parmi les quelque 8 100 participants aux épreuves classantes nationales (ECN). Ils seront probablement 50 ou 60 par an dans les prochaines années.
Mais pour avoir les mêmes chances de réussite que leurs homologues des facultés tricolores, les étudiants expatriés à Cluj réclament l’accès au système informatisé distribué d’évaluation en santé (SIDES), plateforme d’entraînement aux ECN numériques qui verront le jour en 2016.
« Les étudiants français expatriés n’ont pas accès à cette plateforme, souligne Dimitri Moulu, 25 ans, en 3e année à Cluj et président de la corporation. Cela nous pénalise pour la préparation aux ECN informatisées. Pour nous, il n’y aura ni entraînement aux ECN, ni formation pour l’utilisation des tablettes tactiles ».
« Quelle ironie !, s’offusque la corporation dans sa pétition lancée début janvier qui a recueilli près de 1 000 signatures de candidats et de leur entourage. SIDES veut éviter les préparations privées et payantes pour revenir à une égalité des chances entre les étudiants, et pourtant, ce système accroît l’inégalité pour les étudiants expatriés français. »
La corporation locale a élaboré une requête adressée aux ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur. « Aux États-Unis, il n’y a pas de discrimination pour le concours de l’internat, tous les étudiants sont les bienvenus en fonction de leur niveau, poursuit Dimitri Moulu. La France doit nous accepter. »
Refus des doyens et l’ANEMF
La demande de la corporation de Cluj est accueillie fraîchement par le Pr Jean-Pierre Vinel, président de la conférence des doyens. « Ces étudiants, dont certains ont été recalés par les facs de médecine française, ont choisi de suivre leur cursus à l’étranger. Et ils souhaitent maintenant avoir la formation qu’ils auraient eue en France s’ils avaient franchi le concours ? C’est un peu fort de café », s’offusque le doyen de Toulouse-Purpan.
De fait, le SIDES est une plateforme financée et alimentée par les facultés de médecine françaises. « Ces étudiants ont la nationalité française mais ils ne font pas leurs études dans une université française, ils n’ont aucune légitimité à demander l’accès au SIDES », tranche le Pr Vinel.
La corporation de Cluj n’aura pas davantage de soutien du côté de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). « Il est hors de question d’envisager que les étudiants de Cluj aient accès au SIDES, ce serait un très mauvais signal qui serait envoyé », affirme son président Sébastien Foucher, qui ne souhaite nullement encourager l’expatriation pour la formation en médecine.
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