« Quand la loi décroche, les étudiants en médecine s’accrochent ». Derrière ce slogan explicite, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a énoncé ce vendredi une batterie de propositions concrètes pour « combler le vide juridique » en matière de statut, de formation, de reconnaissance ou encore de rémunération.
L’association appelle en priorité de ses vœux une clarification statutaire permettant à l’étudiant en médecine d’être considéré comme agent du service public hospitalier (avec droit de grève, doit syndical, protection juridique...).
Repos de sécurité et accès à la restauration
Dans la même veine, l’ANEMF réclame un cadrage précis des missions de l’étudiant dans le cadre de ces fonctions hospitalières, à l’heure où 56 % des carabins se sentent « exploités en stage ».
Comme les internes, les jeunes exigent le repos de sécurité hospitalier après chaque garde de nuit (seulement deux tiers en bénéficient). Autres droits demandés : l’accès à la restauration sur les lieux de stage, l’accès gratuit à une chambre de garde propre et salubre...
Autre requête : la clarification des congés payés des externes (congé annuel de 30 jours ouvrables) et la création d’un contrat de travail entre le CHU et l’étudiant.
Trop d’heures, pas assez payées...
Alors que plus de 16 % des carabins restent affiliés au régime de Sécu étudiante, l’ANEMF milite pour une affiliation au régime général de Sécurité sociale.
Les carabins veulent aussi peser davantage dans les décisions qui les concernent directement. Cela passe à leurs yeux par la mise en place d’instances hospitalières de dialogue social avec les étudiants, d’une commission d’agrément des stages pour le deuxième cycle ou encore la possibilité pour les externes de siéger en CME.
S’agissant du temps de travail hospitalier (stages, gardes), un carabin sur deux estime « travailler trop d’heures par semaine ». D’où la demande d’un respect strict des horaires et d’un cadrage de la durée légale d’une garde à 12 heures. L’ANEMF souhaiterait aussi centraliser la rémunération des externes au sein des CHU (un tiers des stages sont effectués en périphérie).
Last but not least, les étudiants veulent réviser à la hausse toute leur grille de rémunération. En quatrième année, ils demandent par exemple 438 euros bruts mensuels (au lieu de 128 euros) et en sixième année 645 euros bruts mensuels au lieu de...277 euros.
Plus de précisions et commentaires dans notre édition du 14 janvier.
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