• Démographie : une analyse plus fine, des solutions pérennes.
« Aucune approche globale n’est en mesure d’offrir une vision exhaustive sur l’état de l’accès aux soins ». Face à ce constat, les internes souhaitent affiner les critères d’analyse de l’offre de soins en tenant compte des délais d’obtention des rendez-vous, de la distance à parcourir patient ou des critères économiques. Des indicateurs de performance et des objectifs chiffrés de présence médicale pour chaque zone géographique et pour chaque spécialité pourraient être définis par l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS). Ils permettraient un état plus « pertinent » des forces médicales en présence, estime l’ISNIH.
Alors que certains parlementaires prônent des mesures contraignantes à l’installation, le syndicat assure que les étudiants ne disposent pas d’une visibilité suffisante sur les aides offertes par les autorités. « Le démarrage décevant du contrat d’engagement de service public (CESP) en est l’illustration »,souligne l’ISNIH, qui pointe un manque de communication. Des sessions de rencontres entre les jeunes et des professionnels, des offres de stages prioritaires pour les signataires du CESP, des applications spécifiques sur les smartphones ou encore une plateforme d’appui aux professionnels de santé (PAPS) plus dynamique, permettraient de booster les résultats de l’incitation, assure l’ISNIH, qui préconise l’organisation d’états généraux des internes.
• Revaloriser le statut et la rémunération
« Au vu de leur investissement professionnel, il apparaît logique que les internes en médecine bénéficient des mêmes droits que l’ensemble des personnels hospitaliers ». L’ISNIH demande une revalorisation du statut de l’interne. Cela concerne la prise en charge des arrêts maladie qu’elle souhaite porter de neuf mois à un an ou l’adaptation des terrains de stage pour les personnes en situation de handicap.
Le syndicat réclame l’application stricte de la loi concernant le repos de sécurité créé il y a dix ans et des « sanctions financières, pénales, civiles, administratives et ordinales » à l’encontre du médecin et de l’établissement responsables de l’interne qui enfreindraient la loi. « Qu’en aucun cas la responsabilité d’un interne puisse être engagée lorsque celui-ci exerce sous la contrainte ses fonctions pendant son repos de sécurité », exige l’ISNIH. Le statut des astreintes doit également être clarifié. « Certains établissements transforment des lignes de gardes en ligne d’astreintes dans un souci d’économie et de fonctionnement », déplorent les internes. Ces derniers préconisent une refonte du système avec la création de deux types d’astreintes : opérationnelle et de sécurité (pour les appels peu fréquents). Le directeur de l’établissement serait responsable du respect des tableaux d’astreintes et du repos de sécurité.
Le temps de travail effectif des internes dépassant le plus souvent les 48 heures hebdomadaires réglementaires, l’ISNIH sollicite la rémunération en heures supplémentaires au-delà des neuf demi-journées de formation. Le syndicat rappelle que les jeunes professionnels ont droit à deux demi-journées de formation par semaine.
• Une formation initiale plus ouverte au privé
L’ISNIH défend l’ouverture de stages dans les établissements privés. Ceux-ci permettent de pallier la carence de terrains formateurs dans certaines spécialités, de « limiter l’hyperspécialisation enseignée au CHU » mais aussi de découvrir l’exercice libéral. « Il faut créer une émulation entre public et privé dans le domaine de la formation », répète l’Intersyndicat. Les obligations juridiques liées au statut de l’interne doivent être rappelées et les dérives de type « remplacement à bas prix » doivent être combattues, ajoute l’Intersyndicat.
Le problème des capacités de formation en post-internat doit par ailleurs trouver une solution dans les plus brefs délais. « Il est inadmissible que des internes en fin de cursus puissent se retrouver dans l’impossibilité de terminer leur formation ». L’ISNIH veut rendre le post-internat opposable pour tous les internes et demande la création urgente de postes de chefs de clinique et d’assistants pour résorber le déficit immédiat en attendant une réforme des études médicales.
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