Une quarantaine d’internes actuellement en stage au CHR de Metz-Thionville ont mis en ligne une pétition pour dénoncer leurs mauvaises conditions de logement (voir le diaporama ci-dessous).
Dans l’établissement dernier cri, qui a ouvert ses portes en octobre sur le site de Mercy, aucun bâtiment n’a été prévu pour accueillir les internes qui ne sont pas originaires de la ville. Les stagiaires qui souhaitent résider sur place sont logés à une dizaine de kilomètres du CHR, dans l’ancien internat proche de hôpital désaffecté de Bonsecours, au centre-ville de Metz.
Locaux insalubres, nourriture insuffisante
« Aujourd’hui nous vivons dans des locaux qui n’ont pas été rénovés depuis plus d’une vingtaine d’années, avec un mobilier (chaises, meubles, matelas, sommiers) datant des années 1990 et en mauvais état, assurent la quarantaine d’internes dans leur pétition mise en ligne. L’isolation sonore, thermique est mauvaise, la nourriture est insuffisante (10 plateaux-repas pour 40 personnes). De plus, les locaux communs (salle TV, salle de repos, buanderie) sont dans un état déplorable. Nous nous révoltons contre ces conditions d’accueil, et contre ces locaux insalubres, réservés à des internes qui parcourent la France pour avoir accès à leur formation ».
Pas de Mercy pour les internes
Les internes qui effectuent leur stage à Metz ont alerté la directrice du CHR de Metz-Thionville en commission médicale d’établissement (CME). Ils lui demandent de construire un nouvel internat, dans des locaux neufs, et à proximité du site de l’hôpital de Mercy.
Ils réclament en outre le changement de mobilier dans tous les appartements, l’aménagement des lieux communs (changement de la TV, de la machine à laver et du sèche-linge défectueux) et des plateaux-repas en nombre suffisant.
Aucun crédit spécifique
Aucun crédit n’a semble-t-il été prévu en 2013 pour effectuer ces travaux spécifiques dans le budget du CHR. « Nous espérons parvenir à un accord avec la direction du CHR, explique Julien Aldosa, actuellement interne au CHR et signataire de la pétition. Nous avons le soutien de la plupart des chefs de service et des personnels de l’établissement », assure-t-il.
L’Association des internes des hôpitaux de Nancy de Spécialité (APIHNS), qui milite depuis plusieurs années pour avoir de meilleures conditions de logement des internes en Lorraine, apporte également son appui à la pétition.
L’internat de Metz, « point noir » de la Lorraine
« L’internat de Metz reste l’un des points noirs de la région, commente Jean-Christophe Faivre, président de l’APIHNS. Le CHR n’a pas pris de décision depuis plusieurs années pour ne rien dépenser. Nous avions déjà adressé une lettre en 2010 à la direction du CHR, restée sans réponse ».
Le roulement régulier des internes, tous les six mois, n’est semble-t-il pas étranger à cette situation. « Les gens pensent que nous allons accepter la situation pendant la durée de notre stage et puis partir », explique Julien Aldosa.
Rappel à la loi
Une circulaire de 1999 stipule pourtant que les internes doivent bénéficier d’un logement décent, chambre propre, ménage fait tous les jours, literie propre, sanitaires (wc et douche) en état de marche et pouvoir prendre un repas chaud, à toute heure, compte tenu des contraintes qu’ils peuvent avoir à assumer.
L’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) a rappelé cette obligation légale dans son dernier livre blanc. A Metz, le nouvel hôpital est 2.0 mais le logement des internes est tout simplement zéro.
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques
Etude et Pratique
Appendicite aiguë de l’enfant : chirurgie ou antibiotiques ?
Mise au point
Le suivi des patients immunodéprimés en soins primaires