› DE NOTRE CORRESPONDANTE
C’EST UNE ENQUÊTE à double détente qui vient d’être présentée à Toulouse. Une première partie, réalisée auprès de 500 habitants de la région non atteints par le cancer, renseigne sur la perception et la prise en charge de la maladie. Le deuxième volet - dont les résultats seront dévoilés dans quelques jours - explorera de façon qualitative les attentes des malades et des accompagnants.
Pour l’heure, le premier sondage révèle que la peur et l’appréhension sont toujours prédominantes face à la maladie et pour 70 % des habitants de la région, la lutte contre le cancer est une priorité, loin devant la lutte contre le sida (19 %) et Alzheimer (9 %). En revanche, seulement 12 % des sondés ont une perception réaliste des risques d’avoir un cancer (entre 1 chance sur 2 et 1 chance sur 10). À l’inverse 70 % pensent qu’ils ont moins d’un risque sur 100 d’être atteint par la maladie. Quant au dépistage, seuls 38,6 % des habitants de la région y ont déjà participé et parmi eux plutôt des femmes issues de foyers aux revenus élevés.
L’enquête révèle encore que les personnes interrogées attendent une meilleure assistance pour les accompagnants sous forme de soutien psychologique et groupes de paroles (46 %) et 36 % estiment qu’Internet et les réseaux sociaux (forum de discussion etc.) seraient des mesures à développer de façon prioritaire.
Face à ces résultats, l’association Oncopole réfléchit à développer des services spécifiques sur le site. Il s’agira de s’intéresser au rôle d’Internet et des réseaux sociaux, d’introduire plus de proximologie, de réfléchir au statut des accompagnants et de développer des actions dites sociales et citoyennes. « Nous allons par exemple ouvrir un accueil petite enfance et une brasserie dans laquelle des cours de diététique seront dispensés », indique Benjamin Gandouet le directeur de l’association. Autre démarche : l’établissement bancaire qui sera présent sur le site, devra s’engager à étudier les demandes de crédits formulées par les malades.
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