L'association « Stop aux violences sexuelles » met notamment l’accent sur les violences sexuelles subies par les enfants : 1 sur 5 en Europe.
Cela passe bien sûr par une évolution de la loi : réforme de la prescription pénale pour actes commis sur mineurs (30 ans, imprescribilité ?), consentement irréfragable fixé à 15 ans… mais cela passe aussi par la prévention qui doit débuter dès la périnatalité (dépistage des violences sexuelles vécues par de futurs parents et gestion de la problématique, prévention de la violence éducative auprès des couples, accompagnement des femmes enceintes ayant vécu des violences sexuelles par des techniques psychocorporelles…). À ce titre, le rôle des sages-femmes est primordial.
Mobiliser tous les acteurs
Si l’organisation de sessions de périnatalité figure en bonne place dans la feuille de route de SVS, cela ne résume pas, loin s’en faut ses actions destinées aux professionnels de santé et du soin, notamment pour mieux dépister et prendre en charge les très nombreuses pathologies somatiques et/ou psychiques qui sont associées aux violences sexuelles. Faut-il rappeler qu’une estimation récente évalue à 10 milliards d’euros le coût de ces pathologies pour la sécurité sociale et à 100 milliards si l’on prend en compte les coûts sociaux. Bien sûr SVS entend poursuivre ses actions visant les législateurs, afin de faire évaluer le code pénal, les professionnels de l’éducation, dont le rôle est majeur pour le dépistage et la prévention, les professionnels de la justice, pour améliorer la réponse donnée aux victimes mais aussi aux auteurs.
Stratégie vaccinale
On l’a compris, les 450 bénévoles de SVS se veulent impliqués dans ce que le Dr Violaine Guérin appelle une stratégie vaccinale car si les victimes de violences sexuelles doivent être dépistées et mieux prises en charge, les auteurs de ces actes ne doivent pas être simplement sanctionnés mais aussi soignés. Car tout prouve que la violence sexuelle est une véritable « bombe à fragmentation », étant la racine de violence qu’elle soit retournée contre soi (autodestruction directe ou par pathologie) ou dirigée contre autrui. C’est bien un cycle infernal qu’il s’agit de briser.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation