L’épidémie de grippe saisonnière se poursuit en France métropolitaine. Dans son bulletin hebdomadaire, publié mercredi, Santé publique France (SPF) fait part d’une « augmentation modérée des indicateurs de l’activité grippale » en semaine 6 (du 3 au 9 février).
Les consultations pour syndrome grippal ont augmenté de 13 % par rapport à la semaine précédente pour atteindre 324 pour 100 000 habitants, selon les remontées du réseau Sentinelles. Le réseau de surveillance Oscour a quant à lui recensé 9 010 passages aux urgences pour syndrome grippal, soit une hausse de 14 % par rapport à la semaine 5. Ces passages ont concerné principalement des enfants de 0 à 14 ans (61 %) et ont débouché sur 818 hospitalisations (815 la semaine précédente).
Un début d’épidémie plus tardif que l’an dernier
À la même période l’an dernier (semaine 6 – 2019), le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal s’élevait à 622 pour 100 000 habitants et 14 000 passages aux urgences pour ce motif avaient été signalés. L’épidémie avait alors commencé plus tôt et 904 cas graves avaient été admis en réanimation, parmi lesquels 79 décès avaient été recensés, en grande partie âgés de 65 ans et plus (52 cas). À cette période, 1 800 décès avaient été attribués à la grippe.
Cette année, depuis le début de la surveillance (semaine 40 – 2019), 34 décès, dont 6 enfants de moins de 15 ans, ont été comptabilisés parmi les 408 cas graves admis en réanimation, dont 59 en semaine 6. Le nombre de décès attribuable à la grippe n'est pas renseigné. La majorité (73 %) de ces cas graves présentait « des facteurs de risque et 70 % des 247 cas avec des facteurs de risque de complication pour lesquels le statut vaccinal est renseigné ne sont pas vaccinés », indique SPF. Une co-circulation des virus A(H1N1)pdm09 et B/Victoria est observée en métropole.
Dans les outre-mer, si l’épidémie est terminée à La Réunion, elle débute en Guyane. Aux Antilles, la phase épidémique est atteinte depuis la semaine 4 avec une « nette augmentation des indicateurs de l’activité grippale », note SPF. Parmi les cas graves admis en réanimation, 5 l’ont été en Martinique (dont 3 décès), 5 en Guadeloupe (dont 2 décès) et 1 à Saint-Martin. Pour l'ensemble de ces cas, un virus de type A a été identifé. À Mayotte, la première recrudescence des syndromes grippaux date de décembre 2019. Depuis, la part des passages aux urgences pour syndrome grippal est en constante augmentation (autour de 9 %, en semaine 6), mais aucun virus grippal n’a été identifié.
Une couverture vaccinale en « très légère progression »
La couverture vaccinale des personnes à risque connaît « une très légère progression » par rapport à l’année dernière, observe SPF. En métropole, elle est passée de 46,5 % l’an dernier à 47,2 % cette année. Chez les sujets à risque de moins de 65 ans, elle est passée de 27,7 % à 30,2 %. Elle est en revanche stable chez les plus de 65 ans : de 51,2 % à 51,4 %.
Concernant la bronchiolite, si l’épidémie se poursuit à Mayotte, elle est en régression en métropole : « les indicateurs sont en baisse », souligne SPF. Cinq régions sont passées en post-épidémie : Auvergne – Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte D'azur.
La gastro-entérite est également « en diminution pour la quatrième semaine consécutive », selon le réseau Sentinelles. En semaine 6, les taux d’incidence les plus élevés étaient observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (226 pour 100 000 habitants), Hauts-de-France (218 pour 100 000) et Nouvelle-Aquitaine (181 pour 100 000).
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