En 2013, la France a comptabilisé le plus de greffes rénales (3 069) en Europe… mais seulement 13 % étaient issues de donneur vivant. À titre de comparaison, au Royaume-Uni, sur 2 740 greffes en 2011, 30 % étaient issues de dons du vivant.
De 2000 à 2010 l’Agence de la biomédecine a privilégié la communication sur le don post-mortem. Pour améliorer le taux de transmission des personnes sur leur position concernant le don à leurs proches. Ce taux est passé de 25 % en 2003 à 49 % en 2012 grâce à une collaboration avec les professionnels et les associations lors de la journée nationale (chaque année, le 22 juin). Parallèlement, l’Agence mène depuis 2008 un travail de fond sur le don du vivant de rein pour identifier les freins et créer les conditions favorables au développement de cette pratique à l’hôpital. Une enquête a notamment confirmé en 2011 la bonne qualité de vie des donneurs vivants. Elle a également révélé que 98 % d’entre eux ne regrettaient pas le don : ils le « referaient ».
« En ouvrant le don du vivant, jusqu’alors réservé à la famille, aux proches et aux dons croisés, la Loi de bioéthique a élargi plus encore en 2011 le champ du possible. Un an après, le Plan greffe 2012-2016 a placé le don du vivant comme axe à développer parallèlement au don post-mortem. Cela a créé des conditions idéales pour élargir vers le grand public la communication sur le don du vivant que nous réalisons depuis 2011 auprès des professionnels de santé » explique Bénédicte Vincent.
Dons du vivant : une nouvelle campagne nationale de grande ampleur
Pour la première fois en 2013, l’Agence a lancé une campagne de communication grand public sur le don du vivant de rein signée « Un don en Moi ». « Renforcer l’information sur les deux types de dons est impératif » souligne Isabelle Tréma.
Cette campagne menée à l’automne durant trois mois, a adressé au grand public cinq messages clés : état des lieux, bénéfices, qui peut donner, risques, neutralité financière. Elle s’est accompagnée d’informations pour les professionnels (www.agence-biomedecine.fr/donneur-vivant) mais aussi pour les patients et leur entourage (www.dondorganes.fr). « Ce temps fort national sur le don du vivant de rein sera renouvelé tous les ans à l’automne. Dès cette année nous réfléchissons en parallèle avec les professionnels de la néphrologie au niveau régional pour identifier les outils d’information adaptés à leurs patients » précise Isabelle Tréma.
D’après un entretien avec Isabelle Tréma (directrice) et Bénédicte Vincent (directrice adjointe), service de communication, Agence de biomédecine.
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