Chaque année, le nombre d’hospitalisations pour brûlures s’élève aux alentours de 12 000, selon les données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) de 2008 à 2011, analysées par l’Institut de veille sanitaire (InVS).
Rapporté au nombre d’individu, ce sont en tout 8 670 personnes qui ont été hospitalisées entre 1 (dans 80 % des cas) et 16 fois en 2011.
Des enfants et des âgés vulnérables
En 2011, les hospitalisations des enfants de 0 à 4 ans représentaient 32 % de l’ensemble, soit un taux d’hospitalisation de 96 pour 100 000 enfants, contre 15 pour 100 000 personnes pour la tranche 15-59 ans. Un quart des personnes ont plus de 50 ans.
S’agissant de la répartition par sexe, les hommes sont majoritairement concernés (63 % des brûlés).
Les séjours à l’hôpital, (45 % dans les centres de traitements des brûlés, le reste dans les autres services) sont relativement longs, avec une durée moyenne de 7,5 jours, augmentant avec l’âge (de 4,6 jours chez les 0-4 ans à 14,6 jours chez les plus de 80 ans). Parmi les patients pris en charge par les CTB, les plus gravement atteints (12 %) effectuent des séjours de plus d’un mois en moyenne.
Les conséquences des brûlures sont beaucoup plus inquiétantes chez les personnes âgées. La moitié des 219 personnes décédées à l’hôpital pour brûlures en 2011 ont plus de 65 ans (pour 4 décès d’enfants de moins de 15 ans).
La prévention pour diminuer la gravité des blessures
Les membres les plus lésés sont la tête et le cou (22 %), le poignet et la main (18 %), le tronc (16 %), la hanche et le membre inférieur hors cheville et pied (13 %).
L’InVS souligne la stabilité de ces données, à l’exception d’une augmentation du nombre de personnes décédées à l’hôpital à la suite d’une brûlure (de 194 décès en 2008 à 219 décès en 2011). L’âge moyen des décédés atteint 63,7 ans en 2011 contre 60,8 en 2008. L’incidence des hospitalisés pour brûlures est en hausse chez les 85 ans et plus, passant de 11,6 à 13,9 pour 100 000 habitants entre 2008 et 2011.
Les auteurs de l’étude, Anne Pasquereau et Bertrand Thélot, alerte sur l’importance de la prévention pour diminuer le nombre d’hospitalisations pour brûlures et leur gravité. Chez les enfants, cette prévention doit commencer dès les premiers pas. Chez les âgés, l’adoption de mesures réglementaires pour rendre plus sûr l’environnement, notamment domestique, est plébiscitée. Sont en particulier vues d’un bon œil la limitation de la température de l’eau chaude par l’arrêté du 30 novembre 2005 et l’obligation d’installer un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) avant mars 2015 instaurée en 2010.
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