Mieux comprendre les réalités au quotidien du cancer pour les personnes qui en sont atteintes, tel est le rôle de l’Observatoire sociétal des cancers prévu dans le Plan cancer III. La troisième édition du rapport de l’Observatoire publié par la Ligue contre le cancer décrit les délais de prise en charge, les difficultés d’accès aux soins, les frais cachés restés à la charge des personnes malades, les problèmes économiques et les entraves dans le retour à l’emploi.
Le cancer reste une source de discrimination, souligne la Ligue. En effet, 3 personnes sur 10 qui étaient en emploi effectif au moment du diagnostic ne le sont plus, 2 ans après ; 11 % des personnes en activité disent s’être senties pénalisées à cause de leur cancer et seulement 30 % de celles qui étaient au chômage au moment du diagnostic ont retrouvé un emploi 2 ans après.
En milieu professionnel, le cancer reste un tabou
Près de 63 % des salariés ayant ou ayant eu un cancer estiment que le cancer reste un tabou en milieu professionnel, un sentiment partagé par 57 % des salariés qui n’ont pas été confrontés à la maladie. À noter que seulement 8 % des chefs d’entreprise sont de cet avis. Les opinions entre chefs d’entreprise et salariés divergent également quant aux mesures spécifiques mises en place pour le maintien à l’emploi. Si 79 % des premiers déclarent avoir favorisé de telles mesures, ils ne sont que 33 % à déclarer en avoir bénéficié parmi les seconds.
Pour la première fois, la situation des professionnels indépendants a fait l’objet d’une étude dont les premiers résultats sont publiés dans le rapport : 100 % d’entre eux ont continué de travailler pendant la totalité des traitements.
Des frais cachés
En plus des difficultés à garder leur emploi, les personnes atteintes de cancer déclarent des difficultés économiques. Près de la moitié (47 %) des personnes interrogées ayant ou ayant été soignées pour un cancer déclare avoir eu des frais de santé restés à leur charge, dont 8 % d’un niveau important. Près de deux tiers des personnes ayant déclaré des restes à charge au cours de leur traitement pour un cancer les ont évalués à près de 1 000 euros. Les principaux frais cachés à la charge des malades sont : les soins de confort (médicaments contre les effets secondaires, vitamines et compléments alimentaires) pour une personne sur 2 ; les aides à domicile (36 % des malades y ont recours) ; les dépassements d’honoraires (30 % des malades) ; les frais liés aux prothèses ou perruques (26 % des malades) ; les frais de transport (16 % des malades). « Ces frais cachés aggravent les inégalités », souligne la Ligue. « La prise en charge des effets secondaires et des séquelles pourrait améliorer la qualité de vie des personnes malades », estime encore la Ligue.
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